Igloofest 2015 | Entrevue avec Adam Husa

Lors de la soirée de lancement de la 9ème édition du festival Igloofest, il donnait un top départ de presque 90 minutes sur la scène principale. Adam Husa a volontier accepté de répondre à quelques questions, histoire d’en apprendre davantage sur cet artiste Montréalais dont la notoriété croît à vue d’œil.

On commence avec une petite présentation?
Mon nom est Adam Husa, je suis DJ né et basé à Montréal, de nationalité égypto-canadienne.

Crédit photo Vivien Gaumand

Crédit photo Vivien Gaumand

Comment en es-tu venu à devenir DJ?
Honnêtement, je n’avais jamais envisagé comme une possibilité de faire carrière dans l’industrie de la musique. Mais animé comme j’étais, j’ai commencé à m’y intéresser et constaté des opportunités. Alors j’ai sauté sur l’occasion! Auparavant, mon orientation professionnelle était principalement centrée vers le design graphique qui reste de la création. J’ai tout quitté et transformé cela en musique. J’ai compris que c’était ce qui m’offrait vraiment du plaisir et me faisait vibrer.

Ça fait combien de temps que tu mixes?
J’ai commencé à toucher à des platines il y a 3 ou 4 ans. Il y a bientôt 2 ans, quand j’ai décidé que j’allais faire de ma vie de la musique, je suis allé étudier la conception sonore à l’Institut Trebas où j’ai appris à utiliser et à maîtriser les outils de production et les logiciels nécessaires à la création audio. Je produis donc de la musique depuis ce moment-là.

Quelles sont tes principales sources d’influences, des artistes ou des courants en particuliers?
Un artiste en particulier oui, Gui Boratto. C’est fou mais tout ce qu’il fait est vraiment organique! J’ai du mal à décrire quel effet sa musique a sur moi. Je pense qu’il touche au but de tout artiste de ce genre, c’est-à-dire faire bouger les gens et les inspirer, c’est mon cas.

Justement, comment trouves-tu tes sources d’inspiration?
Je sors souvent, alors je m’inspire de tout ce qui se passe autour de moi. Tous les genres de musique possèdent quelque chose d’intéressant, ça peut être un son, un rythme, une mélodie… J’accumule toutes les informations que je reçois, j’en retiens ce que j’aime dans chaque partie puis je mélange le tout pour former mon son, celui qui fera ressortir mes goûts, donc ma personnalité.

As-tu déjà fait partie d’un collectif?
Non, pour le moment je n’ai toujours joué que seul.

Tu as fondé Husasounds.com, une plate-forme en ligne qui diffuse podcasts et radio live. D’où t’es venu cette idée?
En fait, je réalisais des podcasts comme des sets d’une heure chaque semaine et certains ont commencé à me demander s’ils pouvaient en faire partie alors j’ai laissé les gens en faire partie. Ensuite, de nombreuses personnes m’ont demandé de partager ce travail et c’est pourquoi j’ai lancé cette radio à vrai dire.

Est-ce que tu crées pour l’alimenter maintenant?
Oui, je me dis que je rassemble des sons variés pour laisser le choix aux gens de choisir ce qu’ils veulent écouter.

Si on fait une petite rétrospective de l’année 2014, y a-t-il un album ou artiste qui t’a touché?
Sans hésiter le groupe Saschienne ! Honnêtement c’est vraiment cool. Leur son est différent de ce que beaucoup d’autres artistes font et j’admire le fait que ça sort du lot. J’aime capter des sons qui diffèrent de ce qu’on entend partout, surtout dans ce milieu où l’on peut vite tomber dans la répétition.

Photo de courtoisie par Partywithsylvain

Photo de courtoisie par Partywithsylvain

C’est ta première participation à Igloofest et tu as aussi lancé cette 9ème édition. Ce n’est pas rien! Quel est ton sentiment ?
C’était rien comme ce que j’avais déjà vécu. Je suis vraiment très content, c’est super cool d’avoir été choisi pour ça. Je suis aussi très honoré de lancer des artistes comme Gui Borrato. Ouvrir pour un de tes DJ favoris c’est juste incroyablement génial! J’ai ressenti un vrai feeling sur le stage, comme rien de comparable.

Parmi les artistes de la programmation Igloofest 2015, y en a-t-il avec lesquels tu aimerais collaborer un jour?
Gui Boratto bien sûr, mais aussi les artistes Blond:ish et John Digweed. Ce sont vraiment mes favoris, le top du top.

Et maintenant quel est ton prochain but?
Après cette performance, je vais juste travailler sur ma musique pour essayer de créer un album qui sorte du lot et que les gens prendront plaisir à écouter. J’ai vraiment hâte parce que jusque là j’ai créé beaucoup de musique. Maintenant, j’ai vraiment le goût de créer un album complet qui aura du sens.

 

En attendant de découvrir ce nouveau projet, vous pouvez suivre toute l’actualité d’Adam Husa sur Facebook, Twitter et Soundcloud. Le DJ publie fréquemment de nombreux sons en ligne, généreux! Et si l’admirer en chair et en os est votre vœu le plus cher, sachez qu’il se produit chaque lundi au UP Club. Il offrira également deux autres prestations ce mois-ci, le 14 février au Velvet Speakeasy et le 17 février au Salon Daomé.

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