crédit photo: Andy Jon
Grizzly Bear

Grizzly Bear au MTELUS | L’excellence au rendez-vous

Dimanche soir, le quatuor américain Grizzly Bear était de passage à Montréal après plusieurs années d’absence. Venus présenter leur tout dernier album « Painted Ruins », le groupe a su brillamment jouer ses cartes afin d’en mettre plein la vue à un public attentif et enthousiaste.


Grizzly Bear, de la constance et de la puissance 

Débutant en force avec Four Cypresses, le band semblait heureux de fouler les planches d’un MTELUS raisonnablement rempli. La foule, acclamant poliment les quatre membres, semblait réservée en début de spectacle. La gène s’est dissipée d’un seul coup un peu plus tard alors que Mourning Sound s’est faite entendre. Des cris ont retenti unanimement, des mains se sont levées et les spectateurs ont commencé à danser. Par contre, c’est dès les premières notes distinguées de Two Weeks que l’enthousiasme de la foule a atteint son apogée.

Après la troisième chanson, un petit problème technique est survenu ; l’un des instruments ne semblait pas vouloir fonctionner. Le band s’est humblement excusé, disant que « It’s called live music, it happens ».

Loin d’oublier les fans qui leur ont été fidèles depuis plus d’une décennie déjà, Grizzly Bear a joué On A Neck, On A Spit, chanson datant de 2006, pour les remercier. Daniel Rossen, l’un des chanteurs et guitariste du groupe, en a profité pour parler de la première fois où ils ont joué dans la métropole, remémorant très probablement des souvenirs à certains fans dans la salle.

grizzly-bear-montreal-2017-078

Recréant l’aspect rocailleux de la couverture de Painted Ruins avec des tissus transparents et d’apparence froissée, la scène, modestement mais efficacement décorée, laissait la plus grande partie de l’aspect créatif aux éclairages. Ces derniers, utilisant beaucoup de stroboscopes et d’oscillations plus calmes, en mettaient plein la vue. Les lumières étaient parfaitement synchronisées avec la musique et venait y ajouter un degré d’intensité plus que considérable. Comme les chansons, les éclairages commençaient souvent très calmement et terminaient chaque morceau de façon éclatante.

Foreground, issue de Veckatimest, a su se distinguer. La touchante chanson était un bref retour au calme parmi plusieurs chansons plus rythmées et intenses les unes que les autres. Les simples projections rappelant des vagues rendait le tout encore plus enivrant. Les spectateurs semblaient se laisser bercer et s’abandonner dans la mélodie.

Après une courte pause, les membres du groupe sont revenus jouer deux chansons pour le rappel. Shift a été jouée et l’excellente Sun In Your Eyes a suivi tout de suite après. Cette dernière a su conclure la soirée de la meilleure façon possible, amenant les spectateurs sur un nuage duquel ils ne redescendront pas de sitôt.

En bref, quoi retenir du spectacle de Grizzly Bear ? Un band en parfait contrôle et en symbiose, des harmonies impeccables, des montées en intensité drastiques et époustouflantes et une expérience d’une grande qualité.

 

Serpentwithfeet, à découvrir

serpentwithfeet-montreal-2017-044
Pour plusieurs, la première partie a été une découverte du moins surprenante, pour le meilleur ou pour le pire. L’unique Serpentwithfeet est venu jouer quelques unes de ses compositions avec sa voix chevrotante, seul au clavier.

Placé au centre de la scène dans un éclairage modeste, cet artiste excentrique n’avait besoin d’aucun artifice pour épater. S’il osait se laisser transporter dans son univers, le spectateur avait droit à des chansons recherchées interprétées par une voix particulière et inégalée.

Semblant s’abandonner entièrement dans sa musique, l’artiste se permettait également d’improviser, notamment pour remercier Grizzly Bear en pianotant quelques accords qui se mariaient à merveille avec sa voix.

Vos commentaires