Flying Lotus

Flying Lotus et Khalil Joseph collaborent pour un nouveau film

Vous souvenez-vous de la vidéo promotionnelle de Until The Quiet Comes de Flying Lotus? La réponse risque d’être affirmative pour n’importe qui suivant un tant soit peu la scène électronique. Le mariage poignant de la musique et des images avait fasciné autant les fans de Flylo que les néophytes. Gorgé de symboles et baignant dans une atmosphère onirique, le film de Kahlil Joseph avait de quoi marquer les esprits et susciter la curiosité pour l’album. Le tandem récidive cette fois avec un film intitulé Wildcat.

 

Si Until The Quiet Comes puisait dans l’imaginaire urbain et violent de Los Angeles, Wildcat est tributaire d’une esthétique très différente : les prairies de l’Oklahoma.

Là ne s’arrête pas la singularité du film. Joseph a choisi d’explorer le monde méconnu des rodéos noirs américains. Campé dans le décor rural et isolé de la municipalité de Grayson, ce court-métrage nous donne à voir une facette originale de la communauté afro-américaine et du rodéo.

La poésie et la mélancolie présentes dans la précédente collaboration des deux artistes font toujours partie intégrante de cette nouvelle création. Le rythme est lent, les plans observent sans chercher à imposer une ligne de pensée ou juger, la musique enveloppe sans envahir.

La façon dont Flying Lotus a abordé la trame sonore est une agréable surprise : il fait preuve de sobriété et de bon goût. Il y a juste assez de tension pour permettre de saisir le malaise social, juste assez de délicatesse pour en extraire la tendresse et l’espoir. Ici, pas de rythmes complexes, de chiptune ou de surenchère, uniquement un support efficace et complémentaire aux images.

Vivement d’autres collaborations entre Flying Lotus et Kahlil Joseph! Ces deux-là sont faits pour travailler ensemble.

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