Kate Nash

Entrevue | Kate Nash présente Girl Talk

La chanteuse britannique Kate Nash lançait le 5 mars dernier son troisième album, Girl Talk : une collection de petites bombes pop, aussi british dans le fond que punk dans la formeLa jeune dame sera aussi de passage à Montréal le 13 mars prochain. Résumé d’un sympathique entretien téléphonique avec Kate Nash.

Girl Talk de <a href='/artiste/kate-nash/' >Kate Nash</a>, en magasins depuis le 5 mars.

Girl Talk de Kate Nash, en magasins depuis le 5 mars.

Avec son esthétique garage rock, ses thématiques d’échecs amoureux et de trahison et son langage « adulescent », Girl Talk révèle aux auditeurs une Kate Nash qui semble avoir le feu vous-savez-où. C’est pourtant une jeune dame joviale avec de la légèreté plein la voix qui répond au téléphone, en direct d’un petit café de Londres.

« Je suis sûre que tu l’as entendu souvent celle-là, mais pour moi, la musique est une thérapie ».

Troisième album en carrière, Girl Talk est aussi le premier à paraître sous l’étiquette indépendante Have 10p Records, avec un coup de main de Fontana Records. Après deux albums sous la major Geffen Records – Made of Bricks (2007) et My Best Friend Is You (2010) – Kate Nash poursuit donc de façon indépendante.

Bien qu’elle n’ait jamais vraiment ressenti de censure de la part du label, cette nouvelle liberté arrive comme un vent de fraîcheur, ce qui a sans doute contribué à cet étonnant virage Breeders-esque. « Ce n’était pas nécessairement ma décision, mais c’est vrai que ça s’est avéré bénéfique. L’atmosphère dans l’industrie de la musique est très négative en ce moment. Nous sommes dans une drôle d’époque. Il n’y a plus tellement de place pour le risque, ce qui est dommage : tu dois prendre des risques, c’est ça la musique. La musique est une forme de rébellion, une trame sonore de ta vie et de ton envie de tout foutre en l’air ».

« Les gens de l’industrie musicale ont une vision, qui n’est pas la mienne. Ils ont une boîte remplie de trucs pour que ça fonctionne, et c’est ce qu’ils emploieront. Parfois, ta chanson ne leur conviendra pas parce que le refrain est trop rapide. Ce n’est pas du tout comme ça que je crée ».

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Gurrrl Power

Résolument féministe, Kate Nash s’est entourée d’un band « 100% féminin » pour cette tournée qui défendra pourtant son album le plus férocement rock à date. « J’aime beaucoup cette idée de partir en tournée entre filles. C’est inspirant pour les autres filles qui verront le concert et qui n’ont pas nécessairement beaucoup de modèles de musiciennes rock accomplies. Et pour nous, c’est comme faire partie d’une gang. Il y a quelque chose d’enivrant, de valorisant ».

Une autre explication pour ce nouveau virage : la découverte de la basse. Kate Nash a effectivement troqué les six cordes et les touches d’ivoire pour une quatre-cordes bien grasse. « C’est bad ass, une basse, je te dis! J’ai l’impression d’être armée. Rien de mal ne peut m’arriver si je me défends avec ce gros engin ».

Kate Nash sera en spectacle à Montréal ce mercredi 13 mars au Cabaret Mile-End, Avenue du Parc à Montréal. Le groupe indie rock ado Supercute! – dont Nash a produit le premier album – assurera la première partie.

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