Les Breastfeeders

Critique concert: Les Breastfeeders disent au revoir à Sunny Duval avec énergie et émotion

Vendredi 17 février 2012 – Divan Orange (Montréal)

La salle exiguë du Divan Orange de Montréal était pleine à craquer vendredi soir pour le dernier spectacle du groupe The Breastfeeders avec leur guitariste Sunny Duval.


Une soirée riche en émotions, donc, pour tout le groupe ainsi que pour le public présent en grand nombre. L’air était chaud et collant dans la salle, et c’est dans une ambiance survoltée que se sont présentés Duval, Luc Brien (guitare et chant), Joe (basse et chant) et Suzie McLeLove (guitare et chant) devant le public, côte à côte, formant un mur de  guitares.

Luc Brien. Photo par Élise Arsenault

Accompagnés de Pat No à la batterie et de l’incontournable Johnny Maldoror à la tambourine, la bande a lancé la soirée en y mettant toute la gomme, en commençant par une série de pièces rapides, énergiques et costaudes (Ça ira, Le Monde Tourne Autour de Toi, Viens avec Moi).

Le ton était donné, et c’est dans cette même énergie que la soirée s’est poursuivie. On a eu droit à du body surfing (entamé par Johnny Maldoror en début de spectacle, et repris par quelques individus ensuite). Les membres du groupe ont reçu des shooters sur scène juste avant la chanson Ne Perds Pas la Tête (Marie-Antoinette). Sunny Duval s’est également adonné au cours du spectacle à de magnifiques solos et à un jeu toujours soutenu, constant, déchirant et extrêmement solide.

La foule qui était venue danser en a eu pour son argent : aucun temps mort parmi la grille de chansons, tous les ingrédients étaient en place pour faire bouger et suer le public. Parmi ce même public, on a pu observer l’étoile montante de la chanson, Lisa Leblanc, dansant sur les rythmes rock’n’roll et déchaînés du groupe.

Le guitariste Sunny Duval, à son dernier show avec Les Breastfeeders. Photo par Élise Arsenault

Une grande place a été accordée aux chansons du plus récent album, Dans la gueule des jours, lancé il y a près d’un an. Les extraits radio 400 Milles et Mes Lunettes Noires ont été accueillis avec beaucoup d’enthousiasme.

Que dire de plus d’une formation dont la réputation n’est plus à faire? Individuellement, ce sont d’excellents musiciens. Ensemble, ils forment une combinaison explosive qui vous rentre dedans comme une tonne de brique. Cette dernière performance avec Sunny Duval fut des plus fougueuses et enflammées qu’on ait pu voir.

Suite à une finale endiablée avec Tuer l’idole, le public a eu droit à deux pièces en rappel, lui permettant de profiter une dernière fois de la présence de Duval et de repousser au maximum le moment du départ. Le guitariste s’est montré ému lors des applaudissements prolongés.

En résumé, ce fut une heure trente minutes de pur bonheur, de décharges à la fois électriques et émotives, de puissance et d’énergie : une belle finale pour ce chapitre de la carrière des Breastfeeders.

En dépit de la tristesse engendrée par le départ de Duval, il ne fait aucun doute que, suite au spectacle, chacun et chacune est sorti de la salle un peu plus sourd, un peu plus suintant, et définitivement plus souriant, heureux d’avoir partagé un moment si spécial.

 
Première partie

Ouvrant le bal, la formation québécoise Ponctuation – un duo guitare/batterie à la Black Keys à saveur punk et rockabilly – fait preuve de beaucoup de talent. Une belle complicité règne entre les deux frères musiciens, et la formation se révèle très intéressante au niveau instrumental. La voix laisse quelque peu à désirer par contre.

Deuxième groupe à monter sur scène, The Experimental Tropic Blues Band arrive tout droit de la Belgique avec un rock déchaîné qui ne laisse pas indifférent (avec ici et là des touches blues, punk et même country). Guitares tonitruantes et discordantes, harmonica, cloche à vache, ainsi qu’un chanteur aux allures d’un jeune Robert Plant qui descend dans la foule et envoûte grâce à son charisme magnétique, la formation a tout pour réussir.

Le groupe a amplement rempli son mandat en réchauffant la foule, et celle-ci en redemandait.

À noter que The Experimental Tropic Blues Band assurera également la première partie du groupe Été 67 à l’Astral ce soir, dans le cadre de Montréal en lumière.

* Surveillez notre entrevue vidéo avec le trio The Experimental Tropic Blues Band dès lundi, sur Sors-tu.ca!

Grille des chansons
Breastfeeders (vous pouvez nous aider à la compléter)

Ça ira
Le Monde tourne autour de toi
La lune à blâmer
Viens avec moi ?
Mini-jupe et Watusi
400 milles
J’pourrais pas vivre avec toi
En dansant le Yah!
Ne perds pas la tête (Marie-Antoinette)
Danser sur ma tombe
(Instrumental)?
Manteau de Froid
La fille dans la vitrine
(Instrumental)
Mes Lunettes Noires
Tuer idole

Rappel :
?
?

Vos commentaires