Critique album | Pharrell Williams – G I R L

Pharrell Williams a fortement marqué l’année 2013. À un rythme effréné, il a enchaîné les collaborations fructueuses. On n’a qu’à penser à Get Lucky, sa collaboration avec Daft Punk, Blurred Lines, sa collaboration avec Robin Thicke, ou à sa participation au disque Magna Carta… Holy Grail de Jay Z. Le mardi 3 mars, au lendemain de cette prolifique année, Pharrell Williams a fait paraître G I R L : un disque de R&B-pop festif qui, à la première écoute, peut laisser de glace, mais qui, après un certain nombre d’écoutes, se dévoile accrocheur et entraînant.

Après avoir marqué les années ’90 comme membre du duo The Neptunes et les années 2000 au sein du trio N.E.R.D., en 2003, Pharrell a fait paraître Frontin’ : son premier single en solo. C’est finalement en 2006 que l’artiste natif de Virginia Beach a fait paraître son premier long-jeu, In My Mind. G I R L est le deuxième long-jeu de Pharrell.

Tout au long des dix morceaux qui composent son nouveau disque, Pharrell s’amuse à intégrer quelques styles à son R&B-pop. À titre d’exemple, l’entraînante pièce titrée Hunter compte sur une ligne de basse funky qui insuffle un peu de chaleur à la batterie bien carrée. Plus tard, on a le droit à une inspiration reggae dans la chanson Know Who You Are. Cette pièce compte aussi sur la participation d’Alicia Keys. De manière générale, Pharrell Williams prouve qu’il a un fort sens du rythme et un talent exceptionnel pour créer des pièces pop accrocheuses. L’excellent premier single, Happy (tirée de la trame sonore de Despicable Me 2), en est un bel exemple.

Malheureusement, en portant attention aux paroles, on constate rapidement que Pharrell et ses collaborateurs n’avaient pas l’intention de se démarquer de ce qui se fait de plus ordinaire dans la sphère pop. Comme l’indique le titre de l’album, les textes parlent de filles. Malheureusement, ça ne vole pas plus haut que les stéréotypes mille fois entendus. Nos dix doigts ne suffisent pas pour compter le nombre impressionnant d’allusions au sexe. Toutefois, il faut reconnaître qu’on n’écoute pas la musique de Pharrell pour les paroles, mais bien pour son sens du rythme et son talent de réalisateur.

D’ailleurs, la réalisation est l’une des grandes forces de G I R L. Principalement moderne, la facture sonore est soignée et souvent chaleureuse. Cette chaleur colle bien à la thématique du disque, la séduction, ou plutôt la chasse (Hunter), et la sexualité.

Pharrell Williams n’a pas travaillé seul sur G I R L. Il s’est entouré de certains de ses amis dont Justin Timberlake qui prête sa voix aigue (ici un peu irritante) sur l’entraînante Brand New. Il compte aussi sur la voix de Miley Cyrus sur la chanson intitulée Come Get It Bae. Finalement, Alicia Keys est une autre collaboratrice connue et elle collabore sur la sympathique pièce titrée Know Who You Are.

Les amateurs du côté R&B groovy de Pharrell Williams devraient apprécier G I R L.