Coldplay

Critique Album | Coldplay – Ghost Stories

Coldplay - Ghost Stories Coldplay Ghost Stories

Après Mylo Xyloto (2011) et son accueil mitigé, on se demandait bien comment Coldplay allait rebondir. La réponse se trouve dans Ghost Stories, de loin le pire album du groupe à date. 

Le célibat ne convient visiblement pas à Chris Martin. Son infâme « conscious uncoupling » après dix ans de mariage avec Gwyneth Paltrow a frayé les manchettes, et c’est sans surprise que l’on retrouve les relents de cette solitude, maladroitement exprimée à travers neuf pénibles chansons qui traînent de la patte.

Minimalisme mélodique ou simplisme désolant ?  Un peu des deux. Si Magic et la pièce de fermeture ne sont pas sans charme, d’autres tombent dans le carrément quétaine et la sensiblerie.

Les textes sont particulièrement vides de sens. True LoveAnother’s Arms et A Sky Full of Stars semblent piger dans le riche lexique d’un journal intime de gamine, comme si Martin tentait le coup de connecter avec un public Twilight.  Si ça fonctionne, tant mieux pour eux, mais les adeptes de A Rush of Blood To The Head (2002) ou encore Viva La Vida (2008) y trouveront très peu de musique de qualité à se mettre sous le tympan.

Pour la plupart, les titres sont lents et ennuyeux, bien que A Sky Full of Stars – co-produit par Avicii – tente de relever le nez du navire en naviguant les eaux Euro-dance de Xyloto. Le résultat est racoleur et finalement pas très intéressant, même si on peut déjà parier que ça donnera un moment confettis en concert que les fans devraient apprécier.

Ceci dit, bravo au groupe pour avoir eu le courage de tenter autre chose ; on ne pourra pas leur reprocher de faire du surplace ou de s’asseoir, à la Bon Jovi, sur une formule gagnante.

Malheureusement, cette « autre chose » n’arrive pas à la cheville de ce que le groupe fait de mieux : des chansons engageantes, pleines d’espoir imprécis et de cris de ralliement glorieux. Si on reproche parfois la facilité avec laquelle Coldplay tombe constamment dans l’esprit de grandeur, Ghost Stories fait la preuve par mille que l’inverse ne donne pas lieu à de la bonne musique.

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