Rétrospective 2010-2019

Rétrospective 2020 | Les 26 albums qui ont marqué notre équipe cette année

C’est l’heure des listes de fin d’année!  Exercice prévisible et controversé s’il en est un, on a décidé cette année non pas de partager un palmarès des « meilleurs albums » dans un ordre arbitraire déterminé par un quelconque processus semi-sérieux, mais plutôt de présenter près d’une trentaine d’oeuvres qui nous ont marqués de diverses façons cette année, en sondant quelques collaborateurs à l’affût au sein de notre équipe.

Pour vous aider à vous familiariser avec la musique proposée dans cet article, voici une liste de lecture Spotify concoctée par Marie-Claire Denis (merci!) :

Les incontournables (qu’il ne faut pas pour autant prendre pour acquis)

Réglons une chose tout de suite : plusieurs albums se retrouvent dans les palmarès de presque tous les médias qui s’adonnent à l’exercice… et ce n’est pas pour rien. Pas question de passer sous silence (juste pour « faire différent ») ces oeuvres hautement réussies, auxquelles il faut ABSOLUMENT donner à tout le moins une écoute.

Nous ajoutons donc nos voix au concert d’éloges envers les albums suivants :

Klô Pelgag – Notre-Dame-des-Sept-Douleurs

Fidèle à son habitude, Klô Pelgag offre un album quasi indescriptible, à la hauteur de son génie d’écriture. Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est un album rempli de poésie mystérieuse, d’audaces musicales, mais aussi (évidemment) d’une majestueuse orchestration. On ne peut qu’envier la maîtrise de la langue de Klô Pelgag, une artiste qui nous fait aimer la langue française ou qui, comme le souligne pertinemment le célèbre critique américain Anthony Fantano, « s’est comprise elle-même avant n’importe qui d’autre ».

– Philippe Granger

Fiona Apple – Fetch The Bolt Cutters

Il se fait difficilement mieux comme album d’empowerment féminin que le plus récent disque de Fiona Apple. Auteure compositrice d’exception, l’artiste new-yorkaise n’est peut-être pas la plus productive, mais quand elle fait paraître un album, ça commande l’attention, et ne déçoit jamais. Audacieux dans son instrumentation et ses arrangements (percussions inusitées, structures de chansons alambiquées, signatures de temps renversées ou syncopées), l’album demeure accessible notamment par ses tournures de phrases et sa façon d’aborder des sujets délicats comme les abus sexuels, le bullying et les inégalités hommes-femmes avec un front de boeuf et plusieurs phrases assassines.

– Marc-André Mongrain

 

Run The Jewels – RTJ4

Sorti en plein essor du mouvement Black Lives Matter, ce quatrième album du duo hip-hop américain Run The Jewels est arrivé comme une bombe au début de l’été, et n’a cessé de tourner dans nos écouteurs depuis. Musicalement brillant et inspiré, cette nouvelle offrande de RTJ met le doigt sur des maux de société avec un tact hors du commun, et redéfinit ce que peut être un album de protest songs en 2020, sans être lourd. Du gros calibre.

– Marc-André Mongrain

Antoine Corriveau – PISSENLIT

Après avoir connu un succès d’estime avec ses excellents Les Ombres longues (2014) et Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter (2016), on se demandait ce qu’Antoine Corriveau allait nous proposer avec ce nouvel album, un premier sous l’étiquette Secret City Records (Patrick Watson, Barr Brothers, Plants and Animals, Suuns, Klô Pelgag). En créant des road songs pleines d’élan, d’humour pince-sans-rire et de coolness, sans rien perdre de sa poésie sublime, le chanteur à la voix rauque a peut-être trouvé la formule pour percer un plus grand public sans vendre son âme aux contraintes de la pop.

Une chose est sure, un album d’Antoine Corriveau, c’est gage de qualité. Et PISSENLIT est peut-être son meilleur à date… Dommage que la deuxième vague l’ait empêché de faire honneur à ce nouveau disque sur scène.  Mais ça viendra, souhaitons-le.

– Marc-André Mongrain

 

P’tit Belliveau – Greatest Hits Vol. 1

Notre stagiaire J-F Hébert a beau le qualifier de « nouveau Cayouche » (on ignore toujours si c’est un compliment ou pas), P’tit Belliveau arrive comme un vent de fraîcheur venu de Nouvelle-Écosse. Il nous avait charmé en 2019 au fil de sa participation aux Francouvertes. Les vidéoclips lo-fi absurdes, le phrasé chiac sympathique, le sens mélodiques hors-pair à la Mac Demarco: tout nous plaisait chez lui. Même ses Crocs, qu’il porte sur scène sans la moindre ironie.

Mais son premier album judicieusement intitulé Greatest Hits Vol. 1. vient confirmer ce qu’on croyait : le charme de P’tit Belliveau et son talent vont bien au-delà de la curiosité linguistique. De la chanson colorée, unique, inspirée.

– Marc-André Mongrain

La suite :

  • Page 2 : Les 5 albums pop marquants de Philippe Granger
  • Page 3 : Les 5 albums marquants de la scène locale selon Jean-François Hébert
  • Page 4 : Les 5 albums rap/musique urbaine de Luca Max
  • Page 5 : Les 5 albums bruyants de Mathieu April
  • Page 6 : Une petite dernière pour la route

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