Retour sur le lancement de Mononc’ Serge à Québec

Mercredi dernier, au Bistro Le Scanner de Québec, une foule nombreuse de supporteurs de Mononc’ Serge était venue encourager ce poète au joual subversif si cher au cœur des Québécois, à l’occasion du lancement de son nouvel album Pourquoi Mononc’ Serge joues-tu du rock and roll ? Toujours beaucoup d’engouement pour celui dont le nom fait frémir les politiciens au comportement douteux, cette figure emblématique du rock trash dont le verbe est reconnaissable entre mille.

Malgré une courte performance d’environ 30 minutes en formule 5 à 7, les spectateurs avaient peine à bouger tant la place était bondée. Rien de bien inhabituel puisque Serge Robert remplit toujours les salles où il passe. Ce nouvel album presque entièrement acoustique mélange à la fois rock et country, mais toujours avec cette touche particulière à Mononc’ Serge.

Entre deux signatures et quelques entrevues, Sors-tu s’est entretenu brièvement avec le sympathique artiste dont les métaphores savoureuses ont su nous arracher quelques sourires. Rien n’est jamais banal avec Serge Robert, encore moins une entrevue!

 

S-T : Comment en êtes-vous venu à sortir cet album après l’évolution des précédents ? 

Serge : Eh bien….. c’est comme la vessie! Quand t’as la vessie bien pleine, faut que ça sorte. C’est un besoin.

Des fois, j’écris des chansons plus trash, plus rock, des trucs métal qui se prêtent bien au rock punk et j’écris aussi des chansons acoustiques de façon un peu moins suivie qui s’accumulent avec les années, comme le pipi dans la vessie! Un moment donné, c’est le temps de sortir tout ça.

Quand j’ai sorti Ça c’est de la femme il y a un an et demi, j’avais jonglé avec la possibilité de sortir une portion acoustique et une portion rock. Finalement, j’ai opté pour un album rock et gardé les chansons acoustiques pour plus tard. J’y ai participé entre autre avec Keith Kouna et Phil Dendremont de Québec, mais je fais à peu près tout sur l’album.

 

S-T : Que vouliez-vous représenter avec cet album?

Serge : Sur mon album Serge Blanc d’Amérique, c’était plus disparate. Une espèce de courte pointe pêle-mêle sur l’album qui manque un peu d’unité.

C’est pour ça que sur Ça c’est de la femme j’ai mis que des chansons rock. Parce que j’ai jamais été vraiment satisfait de Serge Blanc d’Amérique…. je trouve que c’est un album trop éparpillé, je trouve que les chansons individuellement sont bonnes mais ça manque d’unité… C’est plus comme une compilation! Il n’y a rien dans cet album qui donne dans la scatologie, dans la vulgarité de premier niveau et ça, il en a dans presque tous mes autres albums. C’est ce qui diffère le plus.

Mononc’ Serge continue sa tournée de lancement un peu partout au Québec et pour plus d’informations, allez voir son site : mononc.com