crédit photo: Teagan Lance
Nightlight

Nightlight de George Stamos: Plonger dans la nuit

Avec Nightlight, George Stamos s’abandonne à la nuit. Avec la complicité du batteur Rémy Saminadin et la collaboration du créateur de haute couture Antonio Ortega, le chorégraphe et danseur de cette pièce, présentée à l’Agora de la danse, offrira un regard extravagant sur la vie nocturne.

 

La nuit, « on se rassemble et on cherche la solitude », ou « on rêve ou on fait la fête ». C’est ce qu’a décrit George Stamos en entrevue avec Sors-tu? À travers tout cela, l’artiste a voulu « mettre l’accent sur les manières parfois excentriques avec lesquelles les gens abordent les rassemblements, sur les façons dont nous gérons notre tristesse et notre angoisse plutôt que de nous laisser submerger par elles ».

Le processus de création derrière Nightlight a été entamé avant la pandémie, puis s’est mis sur pause un moment.  Pendant celle-ci, ses intentions pour son projet « se sont orientées de plus en plus vers la question de savoir comment les gens vivent dans le solitude et cherchent à entrer en contact avec les autres et avec la nuit ». Il s’inspire également de ses expériences en boîte de nuit et les exprime en alliant sa danse à la performance live de Rémy Saminadin.

L’échange entre le musicien et le danseur est d’ailleurs au coeur même de l’oeuvre. « À bien des égards, Rémy est aussi une sorte de conducteur désigné qui reste sobre alors que je deviens une sorte de clown métamorphosé », explique le chorégraphe, mettant en image la relation que les deux artistes entretiennent sur scène.

Tel que décrit par l’Agora de la danse, Nightlight « rappelle et réveille le fait que notre corps est social et sensoriel ». Alors que l’issue de la pandémie se pointe le bout du nez, le spectacle de George Stamos met en évidence des questionnements sur l’utilisation des espaces publics et privés ainsi que la proximité des corps. Le danseur et chorégraphe souligne encore une fois en entrevue que ces rapports que nous avions à la nuit se sont transformés alors que les dance party par zoom sont devenus des « lieux de rencontre ».

Comment dépasser l’anxiété collective liée à la proximité des corps par la danse? Comment inspirer l’espoir? Ce sont les questions auxquelles a voulu répondre George Stamos avec Nightlight.

Côté scénographie et mise en scène, l’équipe n’y est pas allée de main morte puisqu’Antonio Ortega a mis du sien pour fournir plusieurs « pièces de décoration ludiques ». Ces pièces ressemblent à des « blobs » – pour reprendre les mots de l’artiste – jaunes, roses, et bleus néon. Ils deviendrons des lits, des chaises, des plateformes et même des costumes.

La conception de la lumière, signée Tiffanie Boffa, agit également comme partie du décor: la lumière crée « une série d’environnements qui, de manière hypnotique, se déplacent lentement dans la pièce ».

Cette oeuvre intrigante sera présentée par l’Agora de la danse en webdiffusion du 11 au 20 mars, au coût abordable de 15$. Billets disponibles par ici.


* Cet article a été produit en collaboration avec l’Agora de la danse.

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