FEQ

Les 4 designers derrière les macarons funky du FEQ 2019

Exit le modèle unique de macaron! Pour l’édition 2019 du Festival d’été de Québec (FEQ), les organisateurs ont imaginé le fameux objet lumineux sous une nouvelle forme — ou plutôt sous QUATRE nouvelles formes! — qui pourront être arborées à l’année.

Dans les faits, un grand concours de design s’est opéré au cours des derniers mois pour permettre à des artistes locaux de faire rayonner leur art sur les macarons des festivaliers. Le FEQ a donc sollicité quatre illustrateurs québécois de talent qui ont proposé deux choix d’illustrations chacun. Subissant la loi du vote du public, ce sont finalement quatre modèles créés spécialement pour l’événement qui ont été retenus, un par artiste.

Cécile Gariépy, Estée Preda, Charles-Étienne Brochu et Pony dévoilent pour Sors-tu leur démarche artistique et leur rapport au FEQ, dont les laissez-passer pour l’édition 2019 sont en vente ici.

 


Cécile Gariépy

Concevant des illustrations ludiques sur divers supports, la Montréalaise est une romancière de l’image capable de faire vivre en dessin des personnages colorés. « Entre humains, on a plein de choses à raconter. J’aime bien les anecdotes, c’est un peu ça qui se traduit dans mes illustrations. »

Estée Preda

L’illustratrice basée à Québec puise son inspiration au coeur de références personnelles et culturelles pour des raisons esthétiques… et introspectives. « Non seulement, je suis attirée par les imperfections qui résultent du processus fait à la main, mais c’est aussi une façon de faire le pont entre l’histoire et le moment présent. »

Charles-Étienne Brochu

Son art se décline sous plusieurs formes et qui a amené l’artiste de Québec à collaborer sur plusieurs projets aux nuances éclatantes. « Les couleurs pour un illustrateur, c’est un peu comme des notes de musique pour un musicien. On peut les agencer de toutes sortes de manières pour jouer sur toute une gamme d’émotions. »

Pony

Sa pratique explore la singularité d’une Pop Culture amusante puisant l’inspiration de partout comme le rap, première influence de l’illustratrice montréalaise. « J’en ai tellement écouté que, inconsciemment, j’ai transposé le modèle d’écriture utilisé en rap sous forme d’art visuel. »


 

1. Si tu devais décrire ton processus créatif en quelques mots…

Cécile Gariépy : Je connaissais le FEQ, mais c’était un peu comme un mythe. J’ai commencé par constater quelle place avaient les macarons dans le coeur des québécois parce que c’est vraiment un objet de collection. Puis après, comme toujours, j’ai essayé de créer quelque chose qui soit le plus original possible dans le contexte. Puisque c’est un macaron petit, je voulais que ce soit visible au niveau des formes et qu’elles soient très simples.

Estée Preda : La première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est d’intégrer le support dans le design. Je voulais que la petite lumière iconique du macaron fasse partie intégrante de mon illustration. Le reste a déboulé à partir de là.

Charles-Étienne Brochu : Je me fais une liste de thèmes généraux, de concepts et d’idées sur une feuille de papier. Je liste probablement une quinzaine de mots à cette étape de brainstorm. Puis, je passe à travers pour voir lesquels pourraient fonctionner visuellement et ceux qui me parlent le plus. Cette étape-ci est la plus spécifique à ce projet compte tenu de la petite taille de l’illustration finale. Il me faut faire quelques esquisses en taille réelle pour tester mes concepts. Une fois que je suis satisfait de l’idée, je peaufine l’esquisse jusqu’à temps d’avoir quelque chose de satisfaisant!

Pony : C’est certain que la forme et le fait que l’objet soit petit, ça change un peu la formule mais ça s’est fait assez facilement.

 

2. Si tu devais raconter l’histoire de ce macaron créé pour l’occasion…

Cécile Gariépy : Dans les deux illustrations, il y avait quelque chose de très ludique. La musique, c’est joyeux et c’est le moment de se rassembler. C’est important de le communiquer. Le macaron choisi représente finalement la musique en avant plan. Mais la main et les yeux, je voulais aussi que ce soit rigolo et que ça évoque quelque chose de plaisant.

Estée Preda : J’imagine l’oiseau comme symbole de l’été et qui nous apporte en son bec une fleur scintillante qui exprime toute la magie qui s’opère lors de la saison estivale.

Charles-Étienne Brochu : Je me disais que ce qu’une des caractéristiques frappante du FEQ – outre l’excellente programmation musicale – , c’est la foule. La vue des plaines d’Abraham le soir avec des milliers de personnes présentes est une des choses les plus distinctives que je vis quand je vais au FEQ.

Pony : C’est assez simple, c’était juste un symbole de festivité et de couleurs vives qui représente bien l’esprit du Festival.

La foule de Sum41 au FEQ 2018, photo par Eliott Garn

 

3. Si tu devais exprimer un sentiment personnel lié au FEQ…

Cécile Gariépy : C‘est vraiment un gros nom le Festival d’été de Québec, ça évoque plein de concerts. Le FEQ est l’un des plus gros festivals au Québec!

Estée Preda : J’adore le Festival. J’aime comment la ville se transforme en fête pendant ces dix jours d’été. J’ai vu Arcade Fire en 2010 sur les plaines et ça restera toujours un de mes spectacles favoris. De plus, maintenant je participe aussi à un projet de musique avec l’auteur-compositeur-interprète Gus Englehorn, alors c’est doublement inspirant pour moi de voir les artistes performer.

Arcade Fire au FEQ en 2010, photo par Steve Deschênes

Charles-Étienne Brochu : J’habite à Québec depuis 9 ans maintenant, le FEQ est incontournable pour moi chaque année. Une anecdote concernant le FEQ : je mesure 6 pi 7. Dans une foule, je suis donc un atout pour mes amis qui veulent nous retrouver et un problème pour les spectateurs malchanceux situés juste derrière moi!

Pony : Oh mon dieu, j’en ai tellement. Quand j’avais 18 ans, j’ai rencontré mon kick ultime au Festival. J’ai vu un des best shows des Vulgaires Machins à ce festival. On est allé jouer au dards après le show, je me souviens. Je prenais ça ben au sérieux. J’ai vu Louise Attaque au Festival aussi. Je suis triste fois mille d’avoir manqué The Offspring l’année qu’ils sont venus. Contente qu’ils soient de retour en 2019!

 

4. Si tu devais voir un groupe et/ou un.e artiste cette année…

Cécile Gariépy : Ça va être difficile de répondre à cette question là, il y en a tellement! (rires)

Estée Preda : Courtney Barnett et U.S. Girls

Charles-Étienne Brochu : alt-J

Pony : Mariah Carey et Robert Nelson

 


* Cet article a été rédigé en collaboration avec le Festival d’été de Québec (FEQ)

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