crédit photo: Marc-André Mongrain
Hubert Lenoir

Hubert Lenoir lançait son album Darlène à L’Esco (et une star est née!)

Ce mardi 6 février, le jeune chanteur, auteur et compositeur Hubert Lenoir a procédé au lancement de son album Darlène sorti le 2 février, en même temps que le roman du même nom de sa compagne Noémie D. Leclerc.


Flamboyant ! S’il ne devait rester qu’un seul mot pour décrire Hubert Lenoir sur scène, c’est bien celui-là !

Vêtu d’une veste à paillettes dorées scintillantes, le chanteur attire tous les regards, il ondule, se trémousse, séduit la foule qui se tasse entre les murs de l’Escogriffe.

Entre deux chansons, il prend la parole et en quelques mots, fait rire son public au éclat. Quelle assurance à seulement 23 ans ! Comme dit le proverbe : Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… Lui non seulement il sait, il peut et il le fait !

On voit bien que le jeune chanteur qui a grandi en banlieue de Québec prend un grand plaisir à être là, à Montréal devant une salle comble. « Il n’y avait rien qui était écrit dans le ciel qu’on allait réussir à faire de l’art dans la vie », dira le chanteur dans sa loge après sa courte prestation, en compagnie de sa blonde Noémie D. Leclerc qui sort également un livre éponyme.

On l’a pas eu facile, on connaissait personne dans le milieu, c’était pas simple et à chaque jour on se bat pour être les meilleurs possible dans ce qu’on fait.

Quand on le questionne sur son look androgyne qu’il cultive, le jeune chanteur déclare : « c’est pas de la provocation voulue, c’est juste que j’aime ça et j’ai conscience que ça peut-être perçu comme une provocation par certains mais je m’en crisse ! »

Il faut dire que l’artiste prépare un projet pour la rentrée qui risque d’être « largement plus provocant », précise-t-il dans un demi-sourire. En effet, l’interprète de Fille de personne n’a que faire des conventions. Pour preuve, il fera même un rappel à son lancement… avec une pièce instrumentale, sur laquelle il invitera une jeune dame à danser un slow avec lui. « C’est pas si pire », dira-t-il tout simplement devant un public qui, de toute façon, en redemandait.

Son attitude un brin provocante est raccord au thème principal de l’album Darlène qui est l’émancipation sous toutes ses formes, et notamment l’émancipation de la femme. « Pour nous, c’est naturel, tout le monde a le droit de s’émanciper aussi bien les hommes que les femmes et c’est juste normal de vouloir considérer la femme comme égale à l’homme ».

Photo par Gabriel Lapointe. * Photo par Gabriel Lapointe.

Chaud lancement !

Pour en revenir au concert, ce soir-là c’est dans une formation « réduite », – l’artiste préférant ce terme plutôt qu’acoustique – qu’Hubert Lenoir interprète les chansons de son album Darlène. On retrouvait tout de même Vincent Gagnon au piano, et Lou-Adriane Cassidy – finaliste au Festival international de la chanson de Granby l’an dernier, qui figure aussi parmi les favoris pour aller loin dans le processus des Francouvertes cette année — parmi les musiciens. Un saxophoniste aussi, dont le nom nous a échappé.

Ceux-ci nous livrent un set jazz et groovy à souhait avec un Hubert Lenoir d’une justesse à faire pâlir de nombreux chanteurs de télé-crochet. La veste à paillettes est depuis un bon moment tombée au sol et le chanteur aura l’audace d’inviter une jeune fille du public, visiblement ravie, sur la chanson instrumentale Momo au rappel, comme on le racontait ci-haut. Puis le chanteur clôture sa prestation avec une revisite audacieuse de la chanson Si on s’y mettait de Jean-Pierre Ferland.

Le public est galvanisé et c’est l’effervescence dans la salle. Pari gagné pour Hubert Lenoir.

C’est sûr que ce bonhomme a du talent à revendre et qu’il n’est seulement qu’au début de quelque chose de très grand et de formidable !

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