34 Punaladas

FrancoFolies 2015 – Jour 7 | Piaf a 100 ans. Vive la môme! à la Maison symphonique de Montréal

Mercredi soir dernier, dans le cadre des Grands spectacles Bell, se tenait un spectacle hommage à la Môme : rien de moins qu’une talentueuse distribution dans une salle majestueuse pour célébrer l’univers d’une dame plus grande que nature.

Cette année, la Môme aurait fêté ses 100 ans en décembre. Cinquante-deux ans après sa mort, son souvenir est maintenant plus avancé en âge que Piaf ne l’était à sa disparition. Pourtant, l’héritage de ce monument de la chanson est toujours présent dans la mémoire collective de chaque côté de l’océan. Pour preuve : le spectacle hommage Piaf a 100 ans. Vive la Môme!, monté dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, une célébration regroupant plusieurs artistes réputés de la scène francophone.

Parmi la distribution, Betty Bonifassi, Marie-Thérèse Fortin, Florence K, Daniel Lavoie, Sylvie Moreau, Yann Perreau, Martha Wainwright et Quartom (quatuor vocal) ont revisité tour à tour une vingtaine de succès de la légendaire chanteuse. Un tour de chant bien réussi.

Avant même d’entrer dans la salle, la foule fut accueillie au son de l’orgue de Barbarie et fredonnait, déjà, des airs célèbres. L’atmosphère se poursuivit sur scène, aux allures de music-hall, où trônaient un piano à queue dans un bar d’époque (en réalité, un autre piano bien caché!) et, derrière, un petit carrousel. Puis, les lumières se tamisèrent, laissant place aux Mômes de la cloche, pièce entamée par la comédienne Marie-Thérèse Fortin, accompagnée à l’accordéon.

L’interprète y tient aussi le rôle de narratrice des différents tableaux, avec la voix de Momone, la comparse de Piaf, Simone Bertreaut. Par de nombreuses anecdotes, la « soeur de cœur » de la Môme laisse découvrir celle qui se cache derrière la légende. Grâce à sa captivante interprétation, elle est aussi le noyau du spectacle.

La force de ce concert-hommage réside sans doute dans le mélange des voix et des genres. Au micro : des hommes et des femmes, des voix douces, chaudes ou rauques et d’autres plus théâtrales. Aux arrangements, toujours dans le sens et le respect des mélodies de Piaf, des adaptations d’hier parfois classiques ou plus rythmées, et d’autres pouvant s’approcher du répertoire populaire d’aujourd’hui. Tous illustrent ainsi que la musique de la chanteuse française est indémodable. Sans doute aussi parce que l’amour, thème chéri, n’a pas d’âge.

Photo de courtoisie par Benoit Rousseau

Florence K. Photo de courtoisie par Benoit Rousseau

Côté interprétations, notons celles de Daniel Lavoie dans L’accordéoniste et l’Hymne à l’amour, ainsi que de Martha Wainwright dans La vie en rose, qui furent toutes aussi imposantes les unes que les autres. Reste que c’est Florence K qui a volé deux ovations et le cœur du public avec les magistrales pièces Mon Dieu et La foule. Éblouissante offrande.

Malgré un certain manque de rodage, la soirée fut chaleureuse, à l’image de la Môme. Gageons que le spectacle gagnera en intensité avec le temps pour que vous ne regrettiez rien de rien. Piaf a 100 ans. Vive la môme ! sera présenté dans plusieurs salles du Québec en novembre prochain.

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