TRYO

Entrevue avec Tryo | De chaleur et de froid

Le mythique groupe reggae français qui roule sa bosse depuis 20 ans, Tryo, sera de passage à Montréal en Lumière ce jeudi 23 février le temps d’un concert au Métropolis. Ils poursuivront leur chemin jusqu’au Grand Théâtre de Québec le lendemain, avant de s’envoler à nouveau vers leur Europe d’origine. Sors-tu.ca s’est entretenu avec Guizmo, le guitariste et chanteur de la formation.

La bande de Tryo n’a pas froid aux yeux à l’idée d’affronter notre météo et notre festival hivernal. Ils se sont déjà frottés à des festivals du genre en Europe, mais jamais chez-nous, jamais à Montréal en Lumière. « C’est toujours bon de se réunir et d’amener un peu de chaleur, à tous les moments de l’année. Vous êtes habitués à l’hiver, je ne pense pas que c’est l’hiver qui vous arrête, au Québec. Alors, on est équipé. Même pas peur, comme on dit! »

La première partie du spectacle sera assurée par Sara Dufour, et Tryo est enchanté par cette rencontre de la musique québécoise et française. « On est impatient de la découvrir sur scène, on ne la connaît pas. Les festivals sont la meilleure occasion de faire des nouvelles découvertes. On est toujours très curieux, en plus que c’est une Québécoise, c’est parfait. »

Les gens qui assisteront à cette soirée seront gâtés d’une performance fidèle à l’énergie de Tryo. « On va venir avec le même concept qu’on a en Europe. Après, il y aura quelques petits changements, parce qu’on peut pas venir avec tout le bazar, mais ce sera les mêmes chansons, la même mise en scène. On vient avec tout ce qu’on peut pour que nos cousins québécois aiment autant le spectacle que chez nous en France. »

Tryo ne voit vraiment aucune barrière avec son public québécois. Ils célèbrent nos similarités et admirent nos différences. « On a plein de points communs et nos différences. Déjà, il y a votre magnifique accent québécois qui amène toujours de la chaleur. Ou encore votre hiver plus dur que chez nous. Mais on a surtout des points communs, des valeurs communes. Depuis 20 ans qu’on vient au Québec, on a des idéaux qui sont les mêmes. Avec tout ce qui se passe sur la planète, au moins nous on a la chance d’avoir la même langue! Alors, pour nous qui chantons en français, c’est un réel plaisir de pouvoir partager ça avec vous. Autant nos idées, notre humour, même nos coups de gueule. Tout est dans le plaisir d’être ensemble. » 

Retour à l’essentiel

Le 23 février prochain, ce sera l’occasion d’entendre pour la première fois en sol québécois le nouvel album de Tryo, Vent Debout, paru en octobre dernier. Sur l’opus, la formation nous propose un retour à l’acoustique, à la simplicité musicale qu’on lui a autrefois connue. « C’est vrai qu’on a exploré beaucoup d’univers sonores. On a eu la chance de jouer avec plein de musiciens différents, d’explorer plein de styles musicaux. On est reparti après faire des petites dates en Allemagne et à l’étranger, et on a eu un réel plaisir à se retrouver tous les quatre, retrouver les trois voix, des chansons plus épurées. On avait envie de se refaire un album vraiment autour des voix, des guitares et des percussions. C’est un petit retour à l’acoustique, mais ça ne nous empêche pas pour la suite de revenir vers ces autres univers. »

Le groupe a travaillé davantage sur les harmonies, et c’est ce genre de performance vocale qui prend aux tripes qu’on pourra voir au Métropolis. Mais, Tryo se permet quand même quelques réarrangements en live. « Il y a des chansons qu’on tourne depuis 20 ans, qu’on chante encore aujourd’hui, qui sont passées par plein d’arrangements différents. Sur scène, il y a certains morceaux qui peuvent être simplifiés, un peu comme un retour à l’essentiel, mais on ne se prive pas non plus de rajouter des beats, de faire jouer des machines avec nous. On essaie de réadapter chaque chanson selon l’émotion qu’elle peut dégager. On ne veut pas refaire nécessairement ce qui se trouve sur l’album. »

Avec une tournée importante qui s’en vient rapidement en mars, Tryo n’aura pas autant de temps qu’il souhaiterait pour profiter davantage de l’hiver québécois. « On aurait bien aimé pouvoir rester un peu plus longtemps, mais on a beaucoup de dates en France en mars, et dans les festivals durant le printemps et l’été. » Ils ne sont toutefois pas inexpérimentés: ils ont autrefois goûté comme il faut l’hiver de chez nous.

On était parti en spectacle en Égypte et on a enchaîné directement avec le Québec en plein hiver. Quand on est arrivé à l’aéroport, on n’a pas compris ce qui nous arrivait. On manquait de vêtements chauds. La première chose qu’on a faite, c’est d’aller s’acheter des blousons et des chaussettes chaudes. On était un peu en panique parce qu’on est passé, je pense, de plus 35 degrés à moins 25 ! C’est un de nos souvenirs assez mémorables.

En espérant que la météo leur sera plus clémente cette fois !

Tryo sera à Montréal en Lumière le jeudi 23 février au Métropolis. Billets par ici!


* * Cet article a été produit en collaboration avec Montréal en Lumière. * *

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