Pop Montréal

Critique | Opeth et In Flames au Métropolis : Deux ambiances, deux énergies bien distinctes

Deux grands piliers de la scène heavy métal suédoise, Opeth et In Flames, se sont donnés rendez-vous hier soir au Métropolis de Montréal pour l’avant-dernier concert de la tournée conjointe Communion of Sirens, qui prendra officiellement fin ce soir au Kool Haus de Toronto. En première partie, c’est la formation américaine Red Fang qui s’est chargée de mettre la table, avec ses guitares aux sonorités pesantes qui n’ont donné qu’un avant-goût de la soirée.

Deux ambiances, deux énergies, deux approches distinctes; il n’y a pas à dire: les répertoires musicaux des deux groupes scandinaves sont aux antipodes l’un de l’autre. Davantage peaufinées, et plus recherchées aussi que celles de leurs comparses, les mélodies progressives d’Opeth sont le reflet d’un travail tout en finesse et en prouesses, qui traduit bien tout le talent de ces cinq musiciens originaires de Stockholm.

 

OPETH

Plantés devant un décor simpliste aux couleurs de la pochette de Pale Communion, Mikael Akerfledt et sa bande ont cassé la glace avec les deux premiers titres de ce onzième album, «Eternal Rains Will Come» et «Cusp of Eternity». Il ne faut toutefois pas s’étonner du fait qu’Opeth ait seulement joué sept chansons, soit la moitié d’In Flames!, car ces deux ballades mélodieuses, que plusieurs ne semblaient pas connaître, totalisaient ensemble douze longues minutes.

L’arrivée de «The Drapery Falls» a permis à la foule de sortir de sa torpeur, avec un bond dans le temps à l’époque de Blackwater Park (2001). La voix n’était pas à son plein potentiel durant les premières minutes, mais heureusement le pépin technique a vite été réglé.

Après une trentaine de minutes de musique non-stop, Akerfledt s’est permis un timide «Merci, thank you!», avant de lâcher un «It’s so fucking cold outside!», que plusieurs ont trouvé bien drôle, surtout venant de la part d’un Suédois déjà immunisé aux hivers frisquets. Les musiciens ont repris du service avec «The Moor», la pièce inaugurale de l’album Still Life (1999), avant d’offrir, devant un enthousiasme grandissant de la part du public, «Windowpane», «The Lotus Eater» et «Delivrance».

Opeth ont offert une prestation tranquille de 75 minutes, avec quelques soubresauts par moments, qui plongeait davantage le spectateur dans un état introspectif que canalisateur. Qualifié comme étant les Pink Floyd de la scène métal, Akerfledt, qui a justement fait une sortie publique à l’automne pour défendre l’album The Endless River, a rendu un court hommage à son groupe fétiche en jouant un court extrait de «Shine On You Crazy Diamond», tout en avouant au micro qu’il aurait adoré avoir inventé ce riff.

 

IN FLAMES

Le nouvellement barbu Anders Friden semblait particulièrement en forme hier soir, lui qui n’a pas cessé les échanges comiques avec un public tout ouïe, et très enthousiaste, soulignons-le.

C’est un généreux programme de quinze morceaux joués en 75 minutes que nous ont offert les quatre membres d’In Flames, sans compter l’énergie collective, l’intensité de la prestation et le jeu de lumières stroboscopiques, qui ajoutaient à l’ambiance survoltée dès les premières notes jouées.

(Lire la critique complète de Bible urbaine par ici)

 

Photos en vrac
par Benoit Turcotte (Benfocust Photos)

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