Critique concert: Sam Roberts Band au Métropolis

Le Montréalais Sam Roberts et son band jouaient à la maison vendredi soir devant famille, amis et un Métropolis rempli à craquer de fins connaisseurs de sa discographie. Une soirée de retrouvailles festive doublée d’un véritable bon concert rock!

Il est charmeur, bel homme, a de beaux yeux bleus et en plus, il sait jouer de la guitare! Il serait facile de penser que Sam Roberts attire une foule de jeunes femmes hystériques lors de ses concerts, mais au lieu de cela, c’est une salle remplie de fanatique de bonne musique rock qui se trouvait devant le musicien de 37 ans vendredi soir. Et il est facile de comprendre pourquoi quand on connaît les diverses subtilités des compositions mi-rock, mi-folk et même, mi-blues rock (si on ajoute quelques touches provenant du dernier album de Roberts, Collider), quand on apprécie le talent et la solidité des musiciens qui forme le band du Montréalais, ou encore quand on se laisse emporter par l’énergie dégagée par la complicité des artistes sur scène. Sam Roberts, un chanteur de pomme? Pff!

Le « Band » dans Sam Roberts Band

Depuis la parution de Collider, au printemps dernier, le cinquième album studio de Sam Roberts, le Montréalais a ajouté le mot « band » à la fin de son nom afin de se nommer en tant que groupe, et non pas en tant qu’artiste solo. Un choix qui prend tout son sens quand on assiste à une performance du Sam Roberts Band. Les musiciens ne sont pas mis à l’arrière-plan, mais sont présents au côté de Roberts et laissent paraître leurs talents sur scène plus que jamais.

Le guitariste Dave Nugent se fait remarquer grâce a son talent de musicien bien sûr, mais également à sa prestance et à la justesse de sa voix qui vient souvent supporter Roberts.

La présence d’un saxophoniste sur scène apporte également une toute nouvelle dynamique au groupe, puisqu’il s’implique dans les nouvelles pièces que l’on retrouve sur Collider, mais qui ajoute également sa touche sur d’anciennes chansons qui ne contiennent pas de saxophone à la base. Une nouvelle couleur blues rock qui colle parfaitement à la peau du Sam Roberts Band.

Une fusion parfaite

D’ailleurs, côté grille de chansons, il y en a eu pour tous les goûts. Les classiques No Sleep, Where Have All the Good People Gone?, et Don’t Walk Away Eileen n’ont pas été mises de côté, alors que les nouvelles I Fell You, Without a Map, Let It In, Graveyard Shift, Streets of Heaven et Partition Blues ont sues s’intégrer à merveille parmi les succès de Roberts.

Une soirée qui s’est terminée par un long « trip de musiciens » sur la pièce Mind Flood, et qui illustrait le sentiment partagé sur scène comme dans la salle au terme de cette soirée : on a tous eu un gros fun noir vendredi soir au Métropolis!

(Photos par Valérie Patry)

  

Grille de chansons:

1. I Feel You
2. With a Bullet
3. Fixed to Ruin
4. Let It In
5. Lions of the Kalahari
6. Words and Fire
7. Love at the End of the World
8. The Resistance
9. No Sleep
10. Graveyard Shift
11. Where Have All the Good People Gone?
12. Partition Blues
13. Bridge to Nowhere
14. Detroit `67
15. The Last Crusade
16. Brother Down
17. Them Kids

Rappel:

18. Without a Map
19. Streets of Heaven (Promises, Promises)
20. Don’t Walk Away Eileen
21. Mind Flood