Pixies

Critique concert: Les Pixies à Québec

Mardi 12 avril 2011 – Salle Albert-Rousseau (Québec)

Entre une série de représentations de Le Boss est mort et un spectacle de Chubby Checker, des intrus de renom s’étaient faufilés dans la programmation de la Salle Albert-Rousseau, à Québec: les Pixies! La présence des vétérans rockeurs de Boston a fait vibrer les murs et le plancher de la salle ordinairement tranquille de Sainte-Foy, au grand plaisir des 1200 fans de tous âges réunis pour l’occasion. Drôle de choix de salle, mais le résultat n’en a pas été affecté.

À la veille d’un doublé au Métropolis de Montréal, les Pixies offraient d’abord aux fans de Québec ce spectacle visant à célébrer le 22e (!?) anniversaire du mythique album Doolittle, que le groupe a joué dans son intégralité, en sandwich entre quelques pièces hors-album (« b-sides ») de la même époque. Tout ça avec du visuel bien dosé sur l’écran lumineux à l’arrière, dont de longues parties du film Un Chien Andalou en introduction, inspiration ouvertement avouée du groupe (comme en témoigne la chanson Debaser).

Black Francis à Québec

Après un départ plutôt lent – en raison de la présence de plusieurs b-sides méconnus en entrée de jeu – les quatre musiciens ont rapidement gagné en intensité avec les énergiques Debaser et Tame: deux bonnes raisons de constater que sous son faciès indolent, Black Francis porte toujours en lui cette rage qui se transpose en cris intenses lorsque sa voix ne fredonne pas les mélodies accrocheuses qui donnent aux Pixies ce petit aspect si attrayant.

Plus tard, ce sera Crackity Jones qui puisera son énergie dans les tripes du bedonnant leader, alors que l’énergie et la cohésion des quatre musiciens formeront un imposant canevas pour les excellentes There Goes My Gun et Gouge Away.

Évidemment, les quelques morceaux plus pop de l’ensemble ont aussi résonné bien fort: Mr Grieves, This Monkey’s Gone to Heaven et le classique Here Comes Your Man ont cartonné.

Après un premier rappel encore une fois constitué de b-sides, les fans ont eu droit à un deuxième rappel plus improvisé, au gré des humeurs du groupe. Les Pixies ont alors interprété Cactus, Nimrod’s Son et Gigantic, mais aussi l’incontournable Where Is My Mind?

En 70 minutes, Black Francis, le guitariste Joey Santiago (qui affichait le même flegme que son chanteur), le batteur David Lovering (visiblement content d’être présent) et la bassiste et chanteuse Kim Deal (très enjouée!) ont prouvé qu’ils avaient encore le coffre et l’énergie pour être à la hauteur de cette exercice nostalgique d’une intensité appréciable.

* Ne manquez pas le court compte-rendu et les photos du show de jeudi au Métropolis et par notre collaboratrice Karine Jacques.

 

Grille de chansons

Dance the Manta Ray
Weird At My School
Baileys Walk
Manta Ray
Debaser
Tame
Wave of Mutilation
I Bleed
Here Comes Your Man
Dead
This Monkey’s Gone to Heaven
Mr Grieves
Crackity Jones
La La Love You
No 13 Baby
There Goes My Gun
Hey
Silver
Gouge Away

Rappel 1
Wave of Mutilation (version lente)
Into the White

Rappel 2
Cactus
???
Nimrod’s Son
Where Is My Mind?
Gigantic

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