Rétrospective 2010-2019 | Nos 20 albums internationaux de la décennie!

La deuxième décennie des années 2000 tire à sa fin, et plutôt que de vous servir l’habituelle rétrospective des albums qui ont marqué notre équipe cette année, on a plutôt décidé d’y aller pour une rétrospective… de la décennie! Poursuivons avec le Top 10 des albums internationaux qui ont fait vibrer le coeur et les oreilles de notre équipe de rédaction.

10. Adele – 21 (2011)

Il est littéralement impossible que vous n’ayez jamais assisté à un talent show où l’on pouvait entendre Rolling in the Deep. Littéralement impossible que vous n’ayez jamais chanté en chœur Someone Like You dans un karaoké ou en voiture. Impossible que vous n’ayez jamais entendu Set Fire to the Rain ou Rumour Has It pendant une séance de magasinage. Qu’on le veuille ou non, Adele a été au cœur de notre décennie. Avec 21, elle propose un album puissant et (vraiment trop) triste, une forme d’expression d’une résilience marquée par une voix incomparable. L’univers musical populaire, alors largement monopolisé par les éclats électro et la provocation, s’est vu rééquilibré par la sobriété et la majestuosité de la chanteuse britannique, qui a su défier de nombreuses conventions. Chapeau.

– Philippe Granger

 

9. Christine and the Queens – Chaleur Humaine (2014)

Chaleur humaine est une introduction grandiose à la carrière de Christine and The Queens. Déjouant les conventions de genre, mais aussi les conventions linguistiques, Christine and The Queens offre avec Chaleur humaine une europop douce qui frappe par son lyrisme authentique, mais surtout en supportant visuellement son univers décalé et minimaliste. Il faut reconnaître que cet esthétisme très léché, remarqué principalement dans les magnifiques clips de Saint Claude et Christine, a facilité l’exportation de la musique de Christine and The Queens. Désormais acclamée à l’international, et ce, même à l’extérieur de la francophonie, Christine and the Queens atteint des sommets que seul un artiste francophone comme Stromae a pu atteindre. Christine and The Queens, longtemps inspirée par les drag queens et les communautés underground, adore surprendre et se donner en spectacle. C’est le cas de le dire, avec Chaleur humaine, elle n’a pas manqué son coup.

– Philippe Granger

8. Kendrick Lamar – To Pimp a Butterfly (2015)

Dans la foulée de Ferguson et du mouvement Black Lives Matter, Kendrick Lamar lance son deuxième album coup de poing, To Pimp a Butterfly. Provocateur, politique et revendicateur, Lamar joue avec les mots et les rythmes comme personne et va même jusqu’à mélanger le jazz à son rap, élevant son art à un tout autre niveau. Un album qui est sorti au bon moment avec un message percutant qui reste encore pertinent aujourd’hui.

– Amélie Boudreau

7. Taylor Swift – Red (2012)

Taylor Swift n’aura pas chômé durant la dernière décennie. Avant de lancer son premier album officiellement pop (1989), l’artiste, qui a ses racines dans le country, a dévoilé RED, un album qui penche pourtant davantage vers la pop que vers le country. RED est d’ailleurs un point tournant dans la carrière de Swift, qui s’est confirmée graduellement comme une réelle popstar : les chansons I Knew You Were Trouble, 22, We Are Never Ever Going Back Together et Everything Has Changed ont été des succès instantanés, et ont propulsé du même coup la chanteuse américaine comme une nouvelle idole de milliers, voire millions de jeunes (et de moins jeunes) à travers le monde. Les nombreuses variations sur les thèmes (universels) de l’amour et de la jeunesse, toutes transposées sur une pop simple, rafraichissante et efficace, ne peuvent que plaire à n’importe quel amoureux de la musique pop.

– Philippe Granger

 

6. Lorde – Pure Heroine (2013)

Lorde a prouvé en un seul album avoir une maturité stylistique en décalage complet avec l’ordre musical actuel. Dans Pure Heroine, Lorde se dévoile, exprime sans filtre les difficultés de l’adolescente avec une sincérité et un recul bluffants, donnant de surcroît une voix à sa génération. Son approche minimaliste connote parfaitement à ses propos, qui souhaitent à la fois souligner la nostalgie (Ribs), la désillusion (Royals) et la solitude (A World Alone). Débutant par la phrase « Don’t you think that it’s boring how people talk? » et finissant par la phrase « Let them talk », Pure Heroine est une expérience englobante qui, par sa courte durée, se digère très facilement et brille ainsi par sa simplicité.

– Philippe Granger

Voir notre Top 5 par ici :