Rétrospective 2010-2019

Rétrospective 2010-2019 | Nos 20 albums francophones canadiens préférés de la décennie!

La deuxième décennie des années 2000 tire à sa fin, et plutôt que de vous servir l’habituelle rétrospective des albums qui ont marqué notre équipe cette année, on a plutôt décidé d’y aller pour une rétrospective… de la décennie! Retour aujourd’hui sur les 20 albums francophones canadiens qui ont fait vibrer le coeur et les oreilles de notre équipe de rédaction.

Afin de compiler les résultats que vous verrez ci-bas, nous avons procédé à un vote en deux rondes auprès d’une vingtaine de nos collaborateurs. Cet exercice n’a rien de scientifique, alors si vous n’êtes pas d’accord avec les résultats, nous vous invitons à nous partager votre avis dans des termes respectueux au bas de cet article!  Mais allez-y, gâtez-vous, partagez-nous vos coups de coeur qui auraient dû s’y trouver, c’est à ça que sert cet exercice!

Écoutez tout d’abord notre playlist de nos coups de coeur francophones canadiens de la décennie (y compris les « mentions honorables », voir au bas de l’article) :

 


Voici maintenant les choix de notre équipe dans l’ordre :

20. Safia NolinLimoilou (2015)

Dès son premier album, Safia Nolin s’est imposée dans les écouteurs de bien des gens grâce à son ton mélancolique assumé. Limoilou, audacieux dans son ensemble, est très introspectif et réalisé à l’avenant. La trame narrative bourrée de chagrin sait magnifiquement accompagner les journées grises.

-Anthony Robitaille

19. Coeur de Pirateen cas de tempête, ce jardin sera fermé (2018)

Oubliez la Cœur de Pirate de 2008. Maintenant plus en confiance, Coeur de Pirate présente en 2018 en cas de tempête, ce jardin sera fermé., un album où elle semble d’abord chercher à se plaire, sans se prouver aux autres. L’artiste, devenue entre-temps memelord sur les réseaux sociaux, propose un visuel rouge, ce qui adhère complètement à sa nouvelle image, et ce qui met fin du même coup à une époque plutôt « noire et blanche ». Ceci adhère parfaitement aux nouvelles sonorités de Coeur de Pirate, qui à travers des chansons comme Combustible et Carte blanche, multiplie les percussions et paraît plus éclatée et exotiques. Toujours aussi sensible, Coeur de Pirate se rapproche davantage de la chanson française dans ce nouvel album, bien que l’on puisse y trouver aussi une (excellente) collaboration avec le rappeur québécois Loud.

– Philippe Granger

18. Fouki – Zay (2018)

Nouveau venu sur la scène du rap québ’, Fouki n’a pas pris de temps avant de s’imposer avec son excellent premier album, Zay.

Du rap décontracté, accrocheur et rythmé, qui mise sur un champ lexical original, qui lui est propre, Zay est une carte de visite enviable pour le jeune rappeur, avec des extraits canons comme Gayé et Makeup. Le vidéoclip de cette dernière a été visionné près de 1,5 millions de fois. Pas mal pour une recrue du rap, qui était à toute fin près méconnu six mois plus tôt.

Les Disques 7e Ciel ont mis la main sur une perle, qui a connu possiblement l’éclosion la plus rapide de la courte histoire du rap québécois à date.

– Marc-André Mongrain

 

17. Philippe BrachPortraits de famine (2015)

Le deuxième album de Philippe Brach a frappé fort avec son univers éclaté. Sortant définitivement des sentiers battus et surprenant d’une chanson à l’autre, l’album est délicieux à écouter. Les textes puissants de Brach sont bien interprétés et restent avec les auditeurs.

-Anthony Robitaille

16. Les Trois AccordsJ’aime ta grand-mère (2012)

J’ai découvert Les Trois Accords en plein dans ma période punk à l’adolescence surtout avec la sortie de Hawaiienne. J’aimais ce groupe parce que c’était vraiment le pendant francophone de l’humour débile des Blink-182 et autres Sum 41, sauf qu’on saisissait mieux les paroles. Et avec cet album, ils sont toujours dans cette continuité tout en ayant évolué au niveau du son et de la production que de l’écriture. Des débiles matures en quelque sorte !

– Pascal Sain

15. MalajubeLa caverne (2011)

L’histoire du groupe phare du indie rock québécois Malajube s’est terminée (à vie?!) avec un album bien mature, innovant et profond : La Caverne. Un album qui rassemblait tous les meilleurs aspects du groupe : pop très éclatée, et rock sombre et mélancolique. Plus joyeux que Labyrinthes sorti juste avant, et plus recherché que le tout premier Le compte complet, La Caverne est un aboutissement qui a bien vieilli!

– Anne-Josée Bédard

14. Les Soeurs Boulay Le poids des confettis (2013)

Avec des harmonies vocales impeccables et des textes touchants,  Mélanie et Stéphanie Boulay ont réussi à monter une carrière plus que respectable. Leur son, qui caresse les oreilles comme une brise gaspésienne, était déjà perfectionné lorsqu’est venu le temps de faire paraître un tout premier album, nommé Le poids des confettis. Sur le projet, les deux soeurs chantent au sujet de peines d’amour, de départs pour l’aventure et de mauvais coups sur des arrangements intimes. Au final, Le poids des confettis, c’est le son de deux soeurs qui se soutiennent l’une et l’autre contre vents et marrées, à la vie à la mort.

-Estelle Grignon

13. Lisa LeBlancLisa LeBlanc (2012)

N’associer Lisa LeBlanc qu’à sa chanson Aujourd’hui, ma vie c’est de la marde est injuste. Bien que cette chanson soit un beau symbole du succès de l’artiste (et un bel hommage aux échecs amoureux), l’album homonyme de la chanteuse acadienne est rempli de beaucoup plus de poésie et de subtilité. Ainsi, Lisa LeBlanc se montre beaucoup moins défaitiste (mais toujours aussi franche) dans des chansons comme Câlisse-moi là ou Kraft Dinner. Son country-folk-pop séduit par une authenticité troublante qui ne se traduit pas seulement par son accent — à un moment donné, revenez-en! — mais par ses paroles simples qui transforment les petites choses en jolies métaphores.

– Philippe Granger

12. Louis-Jean CormierLe treizième étage (2012)

La barre était très haute pour Louis-Jean Cormier lorsqu’est venu le temps de pondre un premier album solo. Le chanteur et guitariste avait écrit ou co-écrit une grosse partie des succès du groupe Karkwa, et les fans de la formation espéraient avoir quelque chose d’aussi bon à se mettre sous la dent avec le groupe en pause. Heureusement, Le treizième étage est venu mettre un baume sur les cicatrices de la séparation. L’univers lyrique était plus intime, mais Louis-Jean Cormier n’a pas lésiné pour autant avec l’instrumentation. Au final, l’album était si bon que même sans faire de compromis pour les radios commerciales, Le treizième étage lui a ouvert les portes au grand public, au point où on l’a retrouvé à l’émission La Voix,  une percée importante pour le chanteur pourtant à l’aise dans l’underground indie.

-Estelle Grignon

11. Alaclair EnsembleLes maigres blancs d’Amérique du noir (2013)

L’univers d’Alaclair Ensemble commençait à être bien défini en 2013. Trois ans après 4,99 — spoiler alert : cet album se trouve un peu plus haut au classement du présent palmarès!— et deux ans après un album triple, les gentils garçons du rap se sont carrément éclatés avec Les maigres blancs d’Amérique du noir. C’est sur cet album que le groupe atteint l’apogée de son mélange unique de rap, de musique électro et de nu-disco. D’un côté, des chansons comme Babouine, ode futuriste à l’envie de prendre son temps avec sa douce, donnent envie de danser collés. De l’autre, des pièces comme Jean-Claude Van Damme (GDB) qui rentrent au poste, où Robert Nelson parit sur son ami Claude Bégin dans un combat contre JCVD. C’est pas parce que le son a mûri que c’est vraiment plus mature, et personne ne va s’en plaindre.

-Estelle Grignon

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