Live From Reykjavik | Tous réunis en Islande sur nos écrans

On a beau dire que les spectacles numériques ne sont pas comme les « vrais shows », il n’empêche que ça permet parfois de voyager à moindres frais, et de rassembler une communauté de partout dans le monde autour d’un événement en direct grâce à la magie des réseaux sociaux. Avec son festival virtuel Live From Reykjavik, Iceland Airwaves nous permet notamment de faire le plein de musique islandaise et de vibrer au rythme de la bouillonnante scène musicale de la capitale, à défaut de voir les aurores boréales, de manger un hotdog pylsur dehors ou de respirer l’air pur de l’État insulaire en admirant la Faxaflói.

« Yo!  Vous regardez le festival? », me demande Ève en partageant des photos de son setup pour la soirée.

 

 

« Bien sûr! », réponds-je, la bouteille de Brennivín sur la table de salon, le stream en fonction sur la télé intelligente.

Ève, je l’ai rencontrée à Reykjavik en 2015, après un show d’Emilie & Ogden. Elle trippe sur l’Islande depuis son enfance, depuis qu’elle a découvert Björk.

Le pays charme immanquablement tous ceux qui y mettent les pieds. Ève et son chum Éric ont eu la piqûre. Moi aussi.

Et c’est également le cas d’un paquet de Scandinaves, d’Européens, et d’Américains qu’on a rencontrés les deux fois où on y est allé, en 2015 et 2016, grâce à Icelandair.

Quelques groupes Facebook privés se sont constitués à partir de ces rencontres. Et en ce vendredi soir de Live From Reykjavik, plusieurs « amis virtuels » partageaient leur solitude avec les autres.

 

 

Il n’en faut pas plus pour se rassurer qu’on n’est pas seuls dans notre FOMO. On est tous dans le même bateau qui va nulle part, mais qui acoste à un endroit chouette pour le week-end…

Ça fait toujours un pincement au coeur de regarder un festival en diffusion à la maison, surtout lorsqu’on y est déjà allé en personne. Ça fait mal de regarder Coachella sur YouTube sans ressentir la chaleur du désert et l’ambiance baba cool de l’Empire Polo Field plein à craquer.

Ça fait mal aussi de voir Reykjavik sans y être.

Kælan Mikla.

Mais la dose de musique islandaise fait surtout du bien. Les douces mélodies d’une Briet en mode chant dépouillé, la voix posée comme une Lykke Li en pleine possession de ses moyens. L’énergisante électro-pop darkwave de Kælan Mikla, façon Crystal Castle, qui donne envie d’avoir une foule avec qui brasser. La délicate mélancolie dans la voix et l’instrumentation de Ásgeir, à mi-chemin entre un Patrick Watson et un James Blake.

Ásgeir

Le party de salon d’Emilíana Torrini et ses amis nous rappelle toutes ces belles voix qu’on découvre à Iceland Airwaves, alors que Mugison nous fait plutôt visiter les rues de Hafnafjörður, débutant une chanson dans une église, poursuivant avec une autre en balade dans les rues de la ville, avant d’arriver dans une autre salle pour la suite du show. Superbe mise en scène, qui met en valeur les jolies rues islandaises.

Clou de la première soirée : Live From Reykjavik se conclut vendredi soir sur une magnifique prestation du grand Ólafur Arnalds en direct du mythique Iðnó accompagné d’un quatuor à cordes. Décor époustouflant pour un moment musical magistral.

Ça meuble bien un vendredi soir frisquet de novembre, disons-le comme ça.

La célébration se poursuit samedi soir, alors que Vök, Júníus Mayvant, Audur, Hatari, Dadi Freyr, GDRN et Of Monsters and Men se succéderont dès 19h30.

Il est encore possible de se procurer des billets par ici.

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