Lancement de la saison 2013-2014 de Scène 1425 | Retour sur Suuns, Groenland et Doldrums

C’est vendredi soir que Scène 1425 lançait sa saison 2013-2014 au studio-théâtre de la Salle André-Mathieu. Pour célébrer ce début de saison, Suuns, Groenland, Doldrums ainsi que High Klassified se sont succédés sur scène pour une sympathique soirée.

Doldrums, photo par Karine Jacques

À l’arrivée de Sors-tu.ca sur les lieux, Doldrums, Airik Woodhead de son vrai nom, s’affairait à ses boutons, synthétiseurs et autres tables tournantes derrière sa chevelure Dolanesque circa 2009 et son t-shirt XXL de Donald Duck.

Seul sur scène, le musicien bidouilleur alternait entre des pièces au gros beats dignes de clubs et des morceaux plus ambiants et aériens toujours à saveur électro. Son timbre de voix particulier, qui rappelle parfois celui de Devon Portielje, le chanteur de Half Moon Run, amène une dimension intéressante à ses pièces.

Groenland

Groenland, photo par Karine Jacques

Même si Suuns apparaissait en tête d’affiche, le véritable gros morceau de la soirée, c’était Groenland, un groupe montréalais qui a le vent dans les voiles (le groupe s’est produit à Osheaga cette année) depuis la sortie de son album The Chase. Le groupe a joué pour la foule la plus compacte de la soirée et aussi, la plus réceptive.

Courte prestation de huit titres, Groenland a présenté le matériel de son premier album paru en avril dernier et acclamé par les critiques. Et le collectif de six talentueux musiciens arrive à merveille à transposer ses chansons, avec la même précision que sur l’album et la même énergie, recréant l’ambiance régnant sur le disque sur les planches, en y amenant une touche de plus de festivité et de complicité comme sur Criminals, par exemple.

La superbe voix remplie d’émotions de Sabrina Halde est totalement envoûtante et surtout, toujours juste. À cet égard, Immune, chanson pour laquelle le groupe vient d’ailleurs de sortir un vidéoclip, était particulièrement réussie.

Il est sous-entendu que les membres de Groenland ont une carrière des plus prometteuses devant eux. Mais on le répète quand même.

Suuns

Suuns, photo par Karine Jacques

Suuns, la tête d’affiche, présentait son rock électro expérimental en fin de soirée. Une musique que l’on aurait parfois envie d’écouter les yeux fermés pour se laisser submerger par l’avalanche de sons à la fois organique et synthétique pour en saisir toutes les subtilités. Même debout au milieu d’une foule qui oscille aux rythmes parfois transcendants, parfois plus rock et entraînants.

Difficile cependant de capter et de soutenir l’attention du public. Suuns a beau proposer un style fascinant et complexe, les pièces majoritairement instrumentales qui s’étirent, constamment en ascendance sont moins accessibles à un large public. Suuns, c’est davantage un état d’esprit qu’une interaction. Et la foule en devient passive, perd le focus et finit éventuellement par quitter la salle. Ce qui est pourtant dommage.