Diamond Rings

Entrevue | Diamond Rings vient présenter Free Dimensional à Montréal

Diamond Rings s’amène à Montréal ce jeudi soir pour la première fois depuis la sortie de son plus récent album Free Dimensional, en octobre dernier. C’est presque un retour au bercail pour le Torontois qui a passé une bonne partie de 2012 dans la Métropole québécoise. Sors-tu.ca a profité de l’occasion pour s’entretenir avec John O’Regan au téléphone, alors qu’il se trouvait sur le chemin de retour d’un concert au Bowery Ballroom de New York.

« En tout, j’ai probablement passé un bon 3 mois à Montréal au cours de la dernière année, explique-t-il au bout du fil. J’ai habité différents quartiers, rencontré beaucoup de gens et vu beaucoup de shows. Il y a certainement un lien très spécial qui s’est tissé avec Montréal et qui continue de grandir ».

Partiellement enregistré à Montréal avec le producteur néo-écossais devenu montréalais Damian Taylor (The Killers, Bjork, The Prodigy), Free Dimensional est paru sous l’étiquette de disque montréalaise Secret City Records (Patrick Watson, Plants & Animals, The Barr Brothers).

Son bon ami et musicien de tournée Graham Van Pelt (alias Miracle Fortress) provient aussi de chez nous.  « Nous sommes des amis de longue date. Je le trouve très inspirant, et il apporte vraiment beaucoup à la prestation live ».

Plusieurs ont découvert Diamond Rings en version solo. C’est nouveau pour Diamond Rings de se produire en formule quartette.  En fait, c’est plutôt « un retour aux sources » pour O’Regan, lui qui avait fondé le groupe post-punk ontarien The D’Urbervilles. « Avec le premier album (Special Affections, 2010), je me suis mis au défi de tout défendre seul sur scène, afin de tester mes limites. J’ai beaucoup appris et j’apporte un peu de ce bagage sur scène, avec les musiciens. Mais je me sens plus à l’aise avec ce format maintenant ».

N’allez pas croire pour autant que l’aspect visuel (et vestimentaire) éclaté de l’univers de Diamond Rings se soit évaporé pour autant. Au contraire, il s’est quadruplé. Les musiciens portent généralement des habits coordonnés alors que O’Regan propose toujours un look excentrique, mi-Bowie mi-Idol.

 

Les couleurs de la gloire

Avec sa production plus léchée et ses chansons glam-rock 80’s vivement colorées, Free Dimension a le potentiel d’ouvrir un tout nouveau public à Diamond Rings.  La preuve: l’artiste effectuait un passage remarqué, récemment, aux deux talk-shows de fin de soirée les plus en vue en Amérique, ceux de Jay Leno et de David Letterman.

Le principal intéressé n’en fait pas grand cas. « C’est une visibilité incroyable, c’est sur. Mais ce n’est pas très différent d’un show habituel, avance-t-il avant de nuancer.  … à part la pression de performer devant 2 millions de téléspectateurs!  »

N’empêche, Diamond Rings apprécie autant les grandes occasions qui s’ouvrent à lui que les plus petits concerts où la pression est parfois même plus forte. « À partir d’un certain nombre de spectateurs, ça devient autre chose. Tu oublies que tu te retrouves devant autant de gens. Mais certains des moments les plus intenses que j’ai vécus sur une scène proviennent de shows où c’était juste moi et une trentaine de gens. »

Avec le succès de Free Dimensional, ces occasions se feront toutefois de plus en plus rares, il semblerait…


* Diamond Rings sera en concert ce jeudi à la Sala Rossa (Montréal), vendredi au Ritual Nightclub (Ottawa) et samedi à l’Union Commerciale (Québec).

Vos commentaires