Harfang

Entrevue | Harfang lance son premier album Laugh Away the Sun

Harfang, groupe folk québécois, lance son tout premier album aujourd’hui le 20 janvier intitulé Laugh Away the Sun. Celui-ci est un mélange d’airs folk et de vagues d’électro. Il y aura deux lancements pour cet ouvrage : le 26 janvier au Cercle de Québec, puis le 2 février prochain au Divan Orange de Montréal. Sors-tu.ca a discuté avec Alexis Taillon-Pellerin, le bassiste de la formation, pour en apprendre davantage sur les influences et sur le processus de création de ce nouvel enregistrement.

Harfang, c’est cinq connaissances qui ont décidé de se regrouper autour de leur passion commune : le folk. Maintenant devenus très proches, ces garçons ne se connaissaient qu’un peu, de près ou de loin, avant la formation du groupe.  C’est lorsqu’ils ont travaillé sur les compositions de Samuel Wagner, le chanteur d’Harfang, que l’idée de la fondation d’un groupe est venue. Alexis confirmait qu’ils avaient bien vite changé d’axe : « Rapidement, on a décidé d’aller vers d’autre chose, dans un univers qui nous rassemblait plus. C’est là qu’Harfang est né. »

Le quintette est composé de Samuel Wagner, chanteur et réalisateur de Laugh Away the Sun, qui est également fondateur et chanteur de Floes. Alexis Taillon-Pellerin est bassiste et son collègue Antoine Angers s’occupe de la guitare acoustique. Ils sont tous deux membres d’une autre formation nommée Les Sourcils. Finalement, Harfang compte Mathieu Rompré comme batteur et David Boulet Tremblay à la guitare électrique. Ce dernier est celui qui a mixé leur nouvel album.

 

Laugh Away the Sun

Laugh Away the Sun est le tout premier album d’Harfang. Avant cela, le groupe avait travaillé sur deux EP. Aujourd’hui, ils se sentent finalement prêts à partager le fruit de leur travail d’un album complet. Celui-ci est plus “numérique” (un terme qu’Alexis utilisera souvent au courant de l’entrevue), plus électro que les œuvres précédentes. Toujours onirique, les musiciens ont maintenant inséré d’originaux « glitchs » numériques pour créer un son nouveau, mais en gardant fidèlement leurs racines folk. De plus, ces morceaux sont davantage près des artistes que dans les derniers EP. « Quand les pièces sont dark, les auditeurs peuvent savoir qu’à ce moment-là, ça feelait pas trop. C’est toujours romancé, mais là, c’était plus près de nous. »

Pochette par Jean-Christophe Deshaies.

Pochette par Jean-Christophe Deshaies.

Il y a aussi plusieurs sources d’inspiration notables qui sont entendues sur l’album. Les mélodies des récentes chansons peuvent rappeler un peu de Radiohead, ou même des airs de Bon Iver, Alt-J et, plus près de chez nous, de Patrick Watson. Harfang se retrouve,  d’ailleurs, dans la musique francophone. « On est aussi très influencé par la musique locale, la musique qui se fait à Québec. Il faut quand même spécifier que le milieu où l’on est est vraiment tissé serré. On est une belle communauté de groupes à Québec et on va tous s’influencer en quelques sortes. » Enfin, le bassiste est très confiant pour l’avenir de la musique québécoise. « Je suis convaincu qu’il y a quelque chose qui se produit présentement à Québec et que ça vient de cette communauté-là d’artistes, de musiciens qui s’entraident et qui se côtoient. »

 

Écrit dans une grange, enregistré à… Sainte-Brigitte de Laval!

C’est à Sainte-Brigitte-de-Laval, dans les fonds d’un bois entouré de montagnes, que Laugh Away the Sun a pris forme, dans le studio d’Étienne Bureau, comme les autres EP. Le groupe a lui-même enregistré son album, par choix personnel. « Avec le fait que ça soit un ami à nous, ça nous permet beaucoup de liberté, ça nous permet d’expérimenter et de travailler les prises de sons. » Tous ensemble, ils détiennent les connaissances nécessaires pour enregistrer, puisque deux d’entre eux ont étudié la musique à l’Université Laval et qu’un autre a une attestation collégiale en enregistrement musical. C’est un travail d’équipe. Quant au choix du lieu, le groupe s’exclut souvent comme cela, dans leur processus de création. Pour la composition de la musique et l’écriture des chansons, le groupe a passé une partie de l’été dans une grange sur l’Île d’Orléans, pour mieux se concentrer sur leur son.

 

Reprendre la route

Finalement, pour l’année 2017, c’est en tournée que le groupe passera la majorité de son temps. Dans les prochains mois, ils parcourront les routes du Québec pour partager les pistes de Laugh Away the Sun. « C’est soulageant de retourner faire des shows, on s’est un peu encabané pour faire cet album-là, pis finalement, on va retourner faire des shows. » Ils seront accompagnés de la formation De la Reine, qui assurera l’ouverture de leurs prochains spectacles. Le bassiste est optimiste quant au succès de cette tournée : « Ça va être un beau trip de gang et je pense qu’on va avoir beaucoup de plaisir dans tout ça. ».

 

* Photo d’entête par Llamaryon

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