Sam Roberts Band

Critique | Sam Roberts Band au Lion d’Or

Samedi soir avait lieu, au Lion d’Or, le lancement du dernier album de Sam Roberts Band, Lo-Fantasy. C’est devant une foule exaltée que les Montréalais ont interprété l’ensemble de leurs nouvelles créations, dans l’ordre qu’elles figurent sur l’album, ainsi que quelques succès inévitables. Le groupe a livré un spectacle à la fois explosif et modeste, avec une aisance marquante.
L’ambiance feutrée du Lion D’Or a accueilli le rock fougueux de Sam Roberts et sa bande qui, visiblement, étaient fébriles d’incarner leur nouveau matériel devant leurs fans montréalais: « Putting new music to the World is such a great feeling », confie Roberts.

Un groove entraînant

Le groupe va au front avec la première chanson de l’album qui établira le rythme et l’intensité du spectacle. Le groove de Shapeshifters et de We’re All In This Together dégourdit rapidement le public, qui se laisse emporter par l’eurythmie entraînante, tandis que Human Heat, avec ses riffs de guitares névrosés et ses notes de piano tout aussi nerveuses, fait lever les pieds du sol.

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Une prédominance rock

Angola commence tout en douceur, avec un éclairage sobre sur Roberts qui entame le premier couplet dans une version plus lente que sur l’album. Le refrain est toutefois explosif et raisonne jusqu’aux tripes. The Hands of Love, Never Enough et Chasing The Light sont emballentes, avec leur son moins rock et leurs allures électroniques. Par contre, le synthétiseur et les beats électros sont moins présents sur scène que sur l’album. Toutefois, la touche jazzy de certaines pièces est bien audible grâce à la présence d’un saxophone.

La meilleure interprétation de la soirée revient au titre Golden Hour, la dernière chanson sur Lo-Fantasy, qui plonge le public dans une agréable transe musicale, ni trop énergique, ni trop langoureuse.

 

Un rappel généreux

Le groupe a réalisé un rappel généreux de 4 chansons, incluant bien sûr la balade pop acoustique Bridge to Nowhere. Et quoi de mieux que de clore le spectacle avec l’enflammé Don’t Walk Away Eileen, figurant sur le premier album du groupe, entraînant la foule à chanter le refrain à tue-tête.

Il est  incontestable que le Sam Roberts Band est en pleine possession de ses moyens et maîtrise avec assurance ses chansons aux couleurs contrastées. C’est avec les deux pieds bien ancrés au sol et le regard animé que les membres du groupe ont livré une performance électrique convaincante et enivrante.

Photos en vrac
par Patrick Roger

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