Rachid Badouri

Critique | Rachid Badouri présente « Rechargé » au Théâtre St-Denis

Rachid Badouri présentait son tout nouveau spectacle Badouri rechargé, au Théâtre St-Denis 1 de Montréal, mercredi soir. Fort de l’expérience d’une tournée européenne avec son premier one-man show, Arrête ton cinéma, Rachid Badouri était fin prêt à présenter son nouveau matériel au public montréalais.

Première médiatique pour l’humoriste québécois d’origine marocaine, qui repart en tournée avec son nouveau spectacle, toujours haut en émotion, en énergie et en rires.

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Photo par Richard Mercier.

Trois grands thèmes ressortent de cette prestation de 100 minutes (sans entracte) : les anecdotes au sujet de sa femme et de ses parents, la salle de gym et son obsession avec la santé.

En fait, ces trois dernières années ont été une montagne russe pour ce chouchou des Québécois: un mariage, suivi de près par la mort de sa mère, l’animation d’une émission de télé et un rôle de premier plan dans un film québécois.  Tous des faits marquants qui ont fait de Rachid l’homme que l’on voit sur scène.

Le ton se rapproche du pipi-caca-poil lors du sketch sur l’irrigation du côlon, mais l’humoriste reprend le dessus avec une excellente description d’un cours de spinning dans une salle de gym. « Le zumba, c’est un prof de salsa qui est sur la coke », laisse-t-il entendre.

 

La famille en avant-scène

L’aspect « rechargé » de ce nouveau spectacle se retrouve dans le contenu de ses blagues et anecdotes. On se rappelle des échanges entre son père et lui-même, lors de son premier spectacle ; c’est maintenant au tour de sa femme. Il explique en long et en large comment son épouse est devenue vulgaire une fois mariée.

Rachid est à son meilleur lorsqu’il ressort ses imitations d’accents et ses mimiques à la Courtemanche. En citant à quelques occasions son père, il tente de démontrer à l’aide de métaphores pourquoi le racisme est une erreur de jugement. Moment très drôle.

Fait étonnant : pendant 10 longues minutes, l’humoriste exprime son désir de parler ouvertement de la mort de sa mère. Le spectateur revoit sur un écran géant le fil des évènements qui a précédé le jour fatidique. Difficile de saupoudrer quelques éléments humoristiques lors de ce récit… c’est un Badouri « humain » qui se dévoile à nous, et rares sont ces moments aussi réussis dans un spectacle d’humour. Simplement dommage que la musique triste vienne appuyer avec autant d’insistance un moment d’émotion qui fonctionnerait bien sans cela.

Après une longue ovation, Rachid Badouri revient sur scène avec un numéro musical où il interprète quelques classiques au piano. « Pour séduire une fille, tu peux jouer n’importe quoi mais tu dois fixer ses yeux ».

Très bon spectacle dans l’ensemble.

Photos en vrac
(par Richard Mercier)

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