Critique | Make Do and Mend à la Casa del Popolo

Samedi soir, on avait droit à une soirée punk-rock dans l’intimité de la Casa del Popolo avec au menu Make Do and Mend, Dead Tired et Lost Love. 

La soirée commençait avec Lost Love, un band punk-rock de Montréal. L’atmosphère dans la salle était vraiment louche, on avait l’impression d’être à la cabane à sucre quand la danse commence après le souper. Ce moment où la musique joue et les jeux de lumière s’activent, mais où tout le monde se regardent sans oser commencer la soirée. C’était comme ça.

Dès les premières notes, le son rappelle les belles années de MxPx, Millencolin, New Found Glory et compagnie. Les gars sur scène ont le petit côté fou et l’attitude de ces comparaisons, mais ça n’a malheureusement pas été assez pour réchauffer l’atmosphère de la petite Casa Del Popolo.

Le deuxième band au programme de la soirée était Dead Tired. Même si c’était leur premier passage en ville, c’était surtout pour voir le retour sur scène, armé de son micro, le leader de Alexisonfire : George Pettit. Malheureusement, pour les nains comme notre collaborateur, ca été plus ou moins possible comme c’est dans le pit [ndlr: couloir aménagé au parterre, directement devant la scène] qu’il a chanté sa soirée.

Oui, vous avez bien lu. Le stage était déjà bien rempli avec les 4 membres du groupe et après une introduction instrumentale de 5 minutes pendant laquelle Pettit regardait de la foule, on a compris que c’est de là qu’il prévoyait tout donner.

Leur premier album éponyme a été dévoilé en streaming au début de la semaine, et le résultat est assez débridé, pour ne pas dire broche à foin. On a compris assez vite qu’en spectacle, c’était totalement autre chose. La musique et les transitions sont efficaces comme ce n’est pas permis, les gars ont une énergie contagieuse et c’est violent… très violent.

Oui, George était de retour avec sa voix particulière, sa fougue et son arrogance habituelle. Il nous a même confié en début de parcours être très heureux de faire un show dans une bibliothèque qui tenait un service funéraire en réaction à l’enthousiasme de la foule. Malgré tout, samedi soir, on a découvert un groupe plutôt que le projet d’un seul homme.

La soirée se terminait avec le band américain post-hardcore Make Do and Mend et là, on avait affaire à une machine bien rodée. Même si les gars avaient l’air plus serrés que les fesses de Rihanna dans ses leggings, ils ont tout donné.

Leur dernier album, Don’t Be Long, est sorti depuis un peu plus d’un mois, donc c’était surtout des chansons issues de ce dernier qui était au rendez-vous pendant le court set de 60 minutes. Quelques belles surprises se sont quand même invitées, comme par exemple Bitter Work et Oak Square.

Clairement pas un show qui va passer à l’histoire comme plusieurs l’espéraient, mais le club des « tapeux » de pied est le seul à blâmer pour ça parce que sur la scène… personne n’a manqué le rendez-vous.

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