Gad Elmaleh

Critique | Gad Elmaleh au Théâtre St-Denis de Montréal

À chaque fois que Gad Elmaleh revient à Montréal, il y a quelque chose de spécial dans l’air. Une sorte de communion entre un humoriste et la ville qu’il a habitée pendant quelques années, comme il aime bien le rappeler. Jeudi soir, Gad Elmaleh débutait une série de 3 représentations à guichet fermé de son spectacle Sans Tambour, au Théâtre St-Denis 1. Un spectacle bien rodé, drôle, sympathique et habile, à l’image de l’artiste.

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Le nouveau one-man show porte bien son nom. C’est dans la tradition la plus pure du stand-up comique que Gad Elmaleh se présente sur scène, dans une mise en scène minimaliste. Les éclairages font le travail, sans distraire. Tout est axé sur l’homme de 42 ans et tout son talent. C’est amplement suffisant.

Il faut dire que Gad Elmaleh n’est pas n’importe qui : c’est un grand artiste du stand-up. Un vétéran du spectacle d’humour. Du calibre international.

Fils de mime et acteur notoire, il occupe l’espace de scène avec aisance, gesticule juste assez et se déplace efficacement de façon à rejoindre toute la salle. Il connaît son métier, le maîtrise et l’exerce avec beaucoup de passion et de sérieux. Il fait aussi preuve d’une vivacité d’esprit inégalée lorsque vient le temps d’improviser avec la foule, zone où il s’aventure allègrement.

Dès le départ, Gad met la foule dans sa poche avec quelques railleries bien placées au sujet de Toronto. Puis l’inévitable sondage pour déterminer les proportions d’Algériens, de Marocains, de Français et de Québec dans la salle, avec une petite imitation de l’accent de chacun. C’est certainement l’une de ses spécialités.

« Une chose nous unit : nous parlons tous français. Notre lien, c’est la francophonie », rappelle-t-il à sa foule bigarrée, qui riait pourtant à l’unisson tout au long de la soirée.

La majeure partie du spectacle est toutefois consacrée à sa fascination – typiquement européenne – envers les États-Unis, plus particulièrement la Grosse pomme. L’humoriste est allé faire la tournée chez nos voisins du sud et le temps passé là-bas l’a visiblement inspiré. Il dénote toutes sortes de différences entre les deux cultures et, ironiquement, déplore l’attitude des Américains envers son accent lorsqu’il les aborde en anglais.

Après un numéro où il relate une expérience humiliante de sa jeunesse qui l’a incité à devenir artiste, Gad Elmaleh revient, guitare à la main, afin d’interpréter sa chanson Petit Oiseau, à la demande générale.

Toujours un plaisir de retrouver Gad Elmaleh, toujours au sommet de son art, pour trois soirs à Montréal cette semaine.

Photos en vrac
par Pierre Bourgault

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