Daniel Lavoie

Critique | Alexandre Poulin à la Salle Jean-Despréz (Gatineau)

Au son de mélodies simples et de textes remplis d’images de scènes banales du quotidien, la salle Jean-Despréz, remplie à craquer de fans d’Alexandre Poulin, a vibré et voyagé avec le mouvement des marées engendré par l’artiste, jeudi dernier.

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Ils étaient plus de 200 adeptes à connaître et à fredonner les paroles de chacune des 16 chansons interprétées par Alexandre Poulin, accompagné de son musicien Mathieu Perreault. Dans la poussière tiré de son plus récent album Le mouvement des marées a servi d’entrée pour réchauffer la salle, visiblement déjà conquise.

Qu’on aime ou qu’on aime pas le style pop-folk québécois servi par l’auteur-compositeur-interprète, le charme d’Alexandre Poulin s’exerce alors qu’il raconte les histoires détaillées et imagées de pratiquement chacune de ses compositions. On constate l’aisance et l’habileté du conteur alors qu’il introduit Diamand noir et que le public est accroché à l’histoire et attend autant le dénouement de celle-ci que la prochaine chanson.

L’enthousiasme de la salle se fait encore plus présent aux premières notes de Un p’tit peu plus, alors que la foule tape dynamiquement des mains au rythme de la chanson de son précédent album Une lumière allumée.

C’est dans un décor simple, composé de neuf guitares et d’ampoules sur tiges qui s’activent selon l’ambiance des mélodies, qu’Alexandre partage ses histoires.

Abordant des thèmes délicats comme la pauvreté et les défis de l’enfance dans des quartiers plus défavorisés avec Hochelaga, en passant par les relations amoureuses toxiques (Le plancher qui craque),  la violence conjugale (Petit géant) et la tentation de l’infidélité (Le mouvement des marée), c’est sur la recherche du bonheur (Souffler sur les braises) qu’Alexandre entraîne le public vers la fin officielle du spectacle avant un rappel déjà convenu plus tôt.

S’en suit Fernand en guise de premier rappel et Blanc cassé ferme la marche alors que les deux musiciens l’offrent en cadeau de manière acoustique se promenant dans la salle, créant un sentiment de proximité chaleureux et sincère avec le public.

Cette dernière pièce aura suffi pour constater le talent brut et la justesse de Mathieu et Alexandre. Sans réinventer la roue, Alexandre Poulin sait plaire et amener ses fans dans son univers où chacun peut à la fois se retrouver et s’y abandonner.

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