crédit photo: Tim Gorgeson
Thus:Owls

Critique Album: Thus:Owls – Harbours

Thus:Owls - Harbours Thus:Owls Harbours

Un an après sa sortie en Europe, Harbours, le deuxième effort du pot-pourri scandinavo-canadien qu’est Thus:Owls, sort le 2 octobre en terre de nos aïeux. Les critiques nordiques n’y ont pas été de main morte sur les éloges, et il y a de quoi emboîter le pas.

Erika Alexandersson. C’est le nom derrière la voix parfaite qui flotte à la surface de Harbours. Une voix de mère. Elle murmure, c’est réconfortant. Elle s’époumone, c’est paralysant. Une voix de mer. Marée basse ou haute, ça détruit.

Cataclysme supporté par les cinématiques arrangements à-la Patrick Watson du groupe. Du groupe, mais surtout de Simon Angell, deuxième tête principale de Thus:Owls. Ledit Simon se trouve d’ailleurs à être le petit copain de la chanteuse, et, tiens donc, guitariste pour Patrick Watson.

Ceux qui ont vu la présente tournée de Watson ont d’ailleurs pu constater l’omniprésence d’Angell, qui y était ET avec son propre groupe ET avec celui de son ami Patrick.

Le gars assure sa propre première partie.

C’est un peu un désavantage côté renouveau, par contre. Parce que sans même être au fait de ce double emploi, il est très facile d’associer des pièces comme Roots au travail de Pat Wat.

Même le premier extrait, White Night, pige dans ses sonorités.

Climat norvégien aidant peut-être, le son d’Harbours est cependant autrement frigorifié. Lourd et sombre pour du folk-rock ambiant.

Évidemment, la navette Stockholm-Montréal n’est pas reconnue pour offrir une ambiance caribéenne. Entre les journées sans jours et la morve sur Sainte-Catherine, il est normal de ne pas connaître tous les pas de la chorégraphie qui va de pair avec Asereje de Las Ketchup, et de ne pas tant avoir envie de les apprendre.

De toute façon, quand le nom de ton groupe se réfère à un type d’oiseau nocturne qui bouffe des rongeurs, tu fais rarement des collaborations avec Cubanito.

Et le groupe a enregistré l’album dans un studio nommé La Frette. Concept jusqu’au bout.

Mais à s’appuyer sur la réaction de nos amis septentrionaux et sur celle des spectateurs qui découvrent la formation un peu partout en région ces temps-ci,  et en prenant en compte les arguments qui cimentent les briques de cet opus (les mélodies vocales complexes mais accrocheuses, la base de piano, le jeu de guitare intriguant [Simon Angell porte le titre officiel d’ « ambiantariste »], les percussions nerveuses, la flûte), un avenir plus chaud peut être envisagé pour cet album frisquet.

Réchauffé par sa danse circulaire dans nombre de lecteurs CD québécois, genre.

* Concert-lancement ce soir au Cercle, à Québec. Même chose mercredi soir, au Lion d’or.

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