The War On Drugs

Critique album | The War on Drugs – Lost in the Dream

The War On Drugs - Lost in the Dream The War On Drugs Lost in the Dream

À l’heure où la musique populaire et celle dite indie font la part belle aux textures synthétiques et empruntent souvent leurs influences aux années ’80, The War on Drugs propose quelque chose de différent. Lost in the Dream invite l’auditeur à porter l’oreille à une musique inspirée de la tradition rock américaine. La proposition est belle, très belle.

Pour la petite histoire, The War on Drugs est un groupe de Philadelphie fondé en 2005 par Adam Granduciel et Kurt Vile. En 2007, The War on Drugs a fait paraître un EP de cinq chansons titré Barrel of Batteries. Peu de temps après, la formation a signé un contrat avec la réputée maison de disque Secretly Canadian. En 2008, The War on Drugs a fait paraître son premier long-jeu, Wagonwheel Blues. Avant la fin de l’année, Kurt Vile a quitté la formation afin de poursuivre la carrière solo que l’on connait aujourd’hui. Lost in the Dream est le quatrième disque de The War on Drugs.

Les compositions que signent Adam Granduciel et ses amis s’inscrivent très bien dans la tradition du rock américain. En écoutant Lost in the Dream, on peut déceler diverses influences. À titre d’exemple, durant la chanson-titre, la voix d’Adam Granduciel a quelques affinités avec celle d’un certain Bob Dylan. D’ailleurs, le chanteur de la formation est un fan affiché du monument de la chanson américaine. De plus, le côté rassembleur et le sentiment d’ambition de grandeur qui se dégage de l’excellente chanson intitulée Burning me rappelle l’esprit de la musique de Bruce Springsteen.

Cela dit, il est important de mentionner que The War on Drugs n’est pas qu’une vulgaire copie de ces légendes. La formation de Philadelphie possède un réel talent pour composer des chansons à la fois sophistiquées et, ma foi, très accrocheuses. En écoutant une chanson tirée de Lost in the Dream, on comprend que le groupe a de fortes aptitudes techniques et de la créativité. Pour ce qui est de la technicité de leur musique, ce n’est pas que les partitions soient particulièrement complexes, mais plutôt que les musiciens rendent parfaitement chaque note et cela donne naissance à un ensemble symbiotique. L’amateur de la tradition rock américaine devrait en avoir pour son argent. D’ailleurs, certaines chansons comme Under The Pressure et l’éthérée Disappearing sont ponctuées par de belles envolées instrumentales. Quant à la créativité, elle se retrouve aussi dans les arrangements.

Profitant d’une réalisation marquée par la minutie, les arrangements sont généralement très réussis. Lost in the Dream compte sur un fort joli éventail d’instruments. Alors que les chansons sont pour la plupart dominées par la guitare électrique, la batterie et la voix, l’auditeur peut aussi entendre de la guitare acoustique, de la basse, du piano, de l’orgue, du synthétiseur, du saxophone, de l’harmonica ainsi que d’autres instruments. La liste est longue. Chaque instrument y trouve son espace et est magnifié par la réalisation.

Lost in the Dream de The War on Drugs est un incontournable de la cuvée 2014. À votre casque d’écoute.

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