5 bonnes raisons d’aimer les spectacles virtuels (selon nos expériences des derniers mois)
On ne se comptera pas de menteries : au début de la pandémie, l’idée de rester chez nous à visionner des spectacles virtuels ne nous emballait pas tellement. On a beau avoir rebaptisé temporairement notre site « Sors pu », il n’en demeure pas moins que la frénésie d’un vrai concert en personne — en « présentiel », comme aime le dire Patrick Lagacé — avec des centaines d’étrangers qui suent, et crient, et chantent en choeur nous manquait, et nous manque toujours, c’est certain. N’empêche qu’on commence tout de même à apprécier de plus en plus de moments de spectacles virtuels au fil des mois…
C’est pas près d’arrêter : les spectacles virtuels se poursuivent et se multiplient même. Juste cette semaine, John Jacob Magistery donnera un concert numérique, Le Couleur lancera son album en diffusion web et le Festival d’été de Québec présentera six concerts à l’Impérial Bell, dont cinq qui seront diffusés en qualité HD, soit ceux de Milk & Bone et Matt Holubowski (jeudi soir), celui de Louis-Jean Cormier (vendredi), puis ceux de Bleu Jeans Bleu et Les Louanges (samedi). (Pst, on a même un concours par ici pour gagner un passeport pour pouvoir visionner les cinq concerts gratuitement!)
Voici quelques exemples de ce qui nous branche dans l’idée de rester à la maison pour consommer de la musique live.
1. Danser dans son salon, les stores fermés
C’est pas tout le monde qui danse bien.
Parfois, l’envie de se faire aller le popotin nous prend, mais tsé, c’est pas toujours chic et on a une réputation à conserver, une dignité à préserver.
Avec les spectacles virtuels, pas de jugement. À condition de fermer ses stores. On a vécu l’expérience en juin, lorsque le chanteur montréalais Pierre Kwenders avait le mandat de faire pogner le party dans les salons des festivaliers du Festival de Jazz de Montréal avec une performance diffusée en ligne en direct de L’Astral, en compagnie d’un VJ.
On vous laisse deviner ce que ça avait l’air chez nous…
(Indice, ça ressemblait un peu à ça: )
2. Jamais de mauvais sièges dans un show virtuel…
À moins d’avoir un mauvais divan, mais rendu là, équipez-vous, doux jésus!
Tout ça pour dire qu’il n’y a jamais de bons ou de mauvais billets, de places éloignées où on voit presque rien, ou de vue obstruée par un grand agrès devant nous.
On l’a constaté lors du spectacle de la série Rencontre à l’Amphithéâtre COGECO. On a vu Marie-Mai et Coeur de Pirate se partager la scène à la fin juin. Grâce à ce que les profs de cinéma appellent « l’ocularisation », tout un chacun avait droit à des moments intimes bien choisis, grâce à la magie de la caméra, et ce, sans avoir à regarder l’écran géant dans le coin de la salle. Le point de vue du spectateur est donc optimal ; on voit tout, on manque rien. Il y a toute une équipe technique qui s’occupe de ça, juste pour toi dans ton salon!
Ça donne aussi lieu à des scénographies réinventées, puisque sans public, la scène peut être utilisée de tous les côtés, à 360 degrés. Et de plus en plus de productions l’utilisent. Tout le monde en sort gagnant!
3. La bière coûte moins cher
Une petite visite au dépanneur quinze minutes avant, et hop, on peut regarder un spectacle avec une 6-pack de bières de microbrasserie pour le prix d’une Coors Light dans certaines salles. Et ce, sans faire la file pendant 20 minutes derrière d’autres spectateurs qui crient leur commande au bar.
Très pratique pour faire la fête pendant un spectacle de Fouki et Koriass sur Yoop. Ce qui nous ramène au point #1 de cet article : danser les stores fermés… 😬
Avertissement : ça rend les lendemains un peu plus lourds par contre. À consommer avec modération, comme dirait la pub…
4. Tu choisis les spectateurs avec qui tu passes le show
Le gars en avant de toi qui mesure 6 pieds 5, la fille saoule à ta droite qui raconte son week-end à sa BFF et le monsieur un peu creep qui sent le swing derrière toi sont maintenant choses du passé. À moins que tu décides que c’est comme ça que tu veux vivre ton show dans ton salon. (On juge pas)
Tu peux faire comme nous et inviter cinq amis, à 2 mètres de distance, pour regarder du coin de l’oeil le spectacle de P’tit Belliveau au mini-festival virtuel StudioFest d’ICI Musique à la mi-mai sur Facebook Live. C’était notre défaite pour inviter des amis sur la terrasse, le point central d’une soirée relax à écouter de la musique et prendre des nouvelles de tes potes sans que les artistes t’interpellent…
Personne t’oblige à taper dans tes mains au rythme de la musique, ou de chanter « Ho hé! Hé ho! » pendant que le batteur reprend son souffle.
Tu peux désormais inviter qui tu veux pour visionner le spectacle à tes côtés, applaudir si ça te chante. Ou pas.
5. Un code vestimentaire plus lousse
On déteste pas ça s’arranger pour aller voir un spectacle. Choisir son petit kit pour flasher dans un spectacle.
Mais c’est pas sans son charme de… ne pas devoir s’habiller non plus!
Regarder Gab Bouchard en bobettes, halluciner sur le set psychédélique de Backxwash au lit (juste avant de pester contre Adam Lambert, voir le contraste brutal ci-bas), découvrir Anachnid en pyjama… c’est pas très glamour, mais côté confort, on fait difficilement mieux!
On aura l’occasion de se mettre sur notre trente-six bien assez vite. Mais en attendant, pourquoi pas regarder les spectacles virtuels du FEQXP dans le confort de nos pantoufles sans se soucier du linge propre à notre disposition!
* Cet article a été produit en collaboration avec le Festival d’été de Québec.
- Artiste(s)
- Bleu Jeans Bleu, Les Louanges, Louis-Jean Cormier, Matt Holubowski, Milk & Bone
- Ville(s)
- Québec
- Salle(s)
- Impérial Bell, Spectacle virtuel
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