crédit photo: Pierre Langlois
Omar Sosa

Suba trio (Omar Sosa, Seckou Keita et Gustavo Ovalles) au National | Le tout est-il plus que la somme de ses parties?

Enfin le printemps qui se pointe le bout du nez donc, quoi de mieux qu’un spectacle mettant en vedette un trio de musiciens hauts en couleur, une collaboration interculturelle nous venant de pays chauds où la musique tisse un lien avec la nature et où les rythmes enflamment les cœurs!

Comme trio, ça en est tout un! Tout d’abord nous avons l’excentrique Omar Sosa, pianiste cubain et compositeur sept fois nommé aux Grammy, avec Seckou Keita, joueur de kora sénégalais, chanteur à la voix profonde et mélodique qui est aussi éducateur. Se joint à eux le percussionniste vénézuélien Gustavo Ovalles aux multiples influences qui semble n’avoir aucune limite tant sa maîtrise de ses instruments est vantée par tous.

Le trio se présente sur scène et est accueilli avec une tiédeur qui nous surprend. L’hibernation ne semble pas encore être terminée au National. Ça n’empêchera pas les interprètes charismatiques d’attaquer avec ferveur leur première pièce.

Vu le potentiel rythmique du trio, je m’attendais à un départ canon mais c’est plutôt en finesse que le groupe entame cette soirée, une pièce intimiste composée d’éléments plus délicats qui mettent doucement la table pour la suite des choses.

Dès les morceaux suivants, la sérénité fait place à l’embrasement, la température monte d’un cran et les spectateurs commencent à s’échauffer. Ça frétille de plus en plus sur les bancs! Le métissage cubano-sénégalais combiné aux interventions de Gustavo Ovalles fonctionne et il en résulte une musique impétueuse offrant des moments volubiles qui convaincra le public à se lever pour danser.

Ces moments exaltants sont occasionnellement nuancés par l’insertion de pièces favorisant un réconfort plus méditatif, comme par exemple, cette mise en scène où le percussionniste utilise un bassin d’eau pour produire des bruits apaisants.

En somme, les complices ont donné une généreuse prestation de plus de deux heures de musique mandingue teintée de rythmiques cubaines et jazz. Et oui, le tout est plus grand que la somme de ses parties!

Au final, une belle mise en bouche pour le prochain Festival Nuits d’Afrique qui se tiendra du 11 au 23 juillet prochain à Montréal!

 

Photos en vrac


Romain Malagnoux

Le guitariste et chanteur français Romain Malagnoux assurait la première partie :

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