Rétrospective 2010-2019

Rétrospective 2010-2019 | Nos 10 albums instrumentaux de la décennie

La deuxième décennie des années 2000 tire à sa fin, et plutôt que de vous servir l’habituelle rétrospective des albums qui ont marqué notre équipe cette année, on a plutôt décidé d’y aller pour une rétrospective… de la décennie! Retour aujourd’hui sur les dix albums instrumentaux qui ont fait vibrer le cœur et les oreilles de notre équipe de rédaction au cours des dix dernières années.

Afin de compiler les résultats que vous verrez ci-bas, nous avons procédé à un vote en deux rondes auprès d’une vingtaine de nos collaborateurs. Cet exercice n’a rien de scientifique, alors si vous n’êtes pas d’accord avec les résultats, nous vous invitons à nous partager votre avis dans des termes respectueux au bas de cet article.

Écoutez d’abord notre playlist des albums instrumentaux par excellence selon notre équipe :


 

Allons-y maintenant pour notre Top 10!

10. SkrillexScary Monsters and Nice Sprites (2010)

Paru en 2010, Scary Monsters and Nice Sprites m’a servi d’initiation à la musique de cet ancien chanteur du groupe post-hardcore From First to Last, ainsi qu’au dubstep en général. Electro, trap, hardcore, le mélange des genres est efficace, et on y trouve des collaborations et remix avec Zedd, Noisia et Foreign Beggars, tous des figures de proue de la musique électronique. Certifié or aux États-Unis, l’EP du DJ canadien a d’ailleurs permis à Skrillex de remporter deux prix Grammy pour « Best Dance/Electronica Album » et « Best Dance Recording », et de percer le marché mondial. De plus, la science a démontré que les moustiques femelles exposées à la musique de Scary Monsteres and Nice Sprites ont attaqué les hôtes beaucoup plus tard que leurs pairs non exposés, ce qui en ferait un repousse-moustique efficace et bon pour l’environnement! On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais ça demeure un fait divers fascinant…

– Jesse Di Meo

9. Yann TiersenEUSA (2016)

Yann Tiersen, que l’on connaît principalement pour la musique du film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, signe avec EUSA son premier album de piano seul. On y retrouve la touche musicale du compositeur, des mélodies rêveuses dans les aigus du piano et une rythmique tonale répétitive dans les graves.

Mais EUSA, qui raconte l’île d’Ouessant (Bretagne, France) où Yann Tiersen réside, est un appel à la promenade. Le vent, les oiseaux et le bruit des vagues qui apparaissent tout au long de l’album nous transportent vers une terre que l’on imagine sauvage et aride. Les compositions de Tiersen chantent pourtant le paisible et la douceur.

La pureté des mélodies, dont le minimalisme incite presque à la méditation, ne souffre pas de la répétition. Au contraire : EUSA accompagne l’auditeur dans un voyage intime et poétique qui transporte bien loin de la vie quotidienne.

– Ambrune Martin

8. PelicanNighttime Stories (2019)

Après six ans sans nouvel album original, le groupe de post-métal Pelican est revenu cette année pour présenter Nighttime Stories. Les artistes explorent différents pans de la musique, entre bons gros riffs métalleux avec rythmique saturée, et d’autres moments beaucoup plus oniriques comme le titre qui ouvre l’album, WST, ou encore It Stared at Me.

La construction musicale est sans faille dans Nighttime Stories. Pelican l’avait déjà montré en 2009 dans What we all come to need : l’instrumental leur permet de laisser de la place aux climax et aux changements d’ambiance. Les sons saturés du morceau qui a donné son titre à l’album nous embarquent dans un trip vitaminé où le transcendant côtoie l’énergique. Les amateurs de headbang comme ceux qui préfèrent fermer les yeux confortablement installés dans leur canapé seront tous sous le charme des différentes ambiances de Nighttime Stories.

– Ambrune Martin

7. CaspianDusk & Disquiet (2015)

Comment parler d’albums instrumentaux sans passer par le post-rock? Avec Dusk & Disquiet, le groupe Caspian va signer un voyage musical inspiré et inspirant. Si le titre éponyme nous embarque presque du côté du post-métal avec un espace sonore saturé et profond, le groupe offre ensuite des titres plus calmes mais pas moins expressifs. Certains morceaux, comme Darkfield, sont de purs plaisirs post-rock lourds et vibrants.

En passant des longues notes tenues de guitares dans Rioseco aux percussions organiques d’Arcs of Command, on oublie que l’album date de 2015. On aurait presque l’impression de se promener dans le futur de la musique instrumentale, à l’heure où de plus en plus de groupes s’essaient à l’exercice en manquant plus ou moins d’originalité. Il va sans dire que Dusk & Disquiet, en allant chercher du côté de Sigur Rós, de Mogwai ou de Godspeed You! Black Emperora su trouver sa place dans les albums instrumentaux les plus envoûtants de la décennie.

– Ambrune Martin

6. Badbadnotgood – III (2014)

Ça a été toute une décennie pour le collectif instrumental ontarien BadBadNotGood. Leur excellent album avec Ghostface Killah demeure un des albums rap qu’on écoute le plus des années plus tard.

Pour le volet instrumental, leur spécialité, le groupe a fait paraître en 2014 l’album III qui démontre leur grande force : amalgamer jazz, hip-hop et électronica avec un équilibre quasi-parfait entre le vintage et la fraîcheur contemporaine.

Les compositions audacieuses permettent une belle variété tout au long de l’écoute, empruntant des approches prog par moments, et flirtant souvent avec le psychédélique. Une grosse réussite dans le genre.

– Marc-André Mongrain

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