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Match des Étoiles 2017 de la LNI | Un match endiablé avec la crème de la crème !

Sors-tu.ca est allé voir la gang des improvisateurs déchaînés de la Ligue Nationale d’Improvisation, qui disputait dimanche après-midi le match des meilleurs joueurs de la saison 2017.

Réal Bossé, Sophie Caron, Amélie Geoffroy et Lelouis Courchesne du côté des rouges ; Salomé Corbo, Diane Lefrançois, Frédéric Barbusci et Jean-François Nadeau chez les bleus. Encadrés par leurs coachs René Rousseau et Jean-Philippe Durand, d’excellents joueurs s’affrontaient sur la patinoire de la LNI arbitrée par Simon Rousseau. Après le traditionnel hymne chanté par Fred Fortin et Simon Langevin, le coup d’envoi de la rencontre a retenti et le Club Soda, qui affichait salle comble, s’est enflammé pour quatre-vingt dix minutes d’un match endiablé.

Le premier tiers-temps a vu les Rouges mener tout du long, avec un Réal Bossé déchaîné qui menait les improvisations d’une main de maître. Mais un revers inattendu a renversé le score : lors d’une improvisation mixte ayant pour thème « La Proposition » et pour catégorie « à la manière d’un Western australien » ; tandis que Lelouis Courchesne nous présentait un cowboy particulièrement convaincant et que Diane Lefrançois tentait de mener une bien étrange histoire incluant des Maoris et des Koalas, l’arbitre a sifflé la pénalité majeure aux deux équipes pour non-respect du thème! Pénalité totalement incomprise par le public, pour qui le Western australien avait été bien représenté (à l’inverse, « la proposition »… on ne l’avait pas vue). Suite à ce revers de médaille et après contestation de la part des deux coachs, le premier tiers-temps s’est achevé en faveur de l’équipe des Rouges mais avec une petite remontée pour les Bleus. Mention spéciale à Jean-François Nadeau pour la création de la chasse au boomerang.


Une « chansonnette » de 10 minutes !

Le deuxième tiers-temps a été lui aussi riche en émotions. Alors que les bleus remontaient leur score tranquillement, Simon Rousseau a demandé la plus longue improvisation chantée de l’histoire de la LNI : dix minutes en impro mixte sur le thème « chansonnette ». Le public a retenu son souffle pendant que Jean-François Nadeau et Sophie Caron nous contaient une délicieuse histoire d’amour, accompagnés par une improvisation musicale extraordinaire d’Éric Desranleau qui créait des rebondissements dans cette longue performance. La team de colocs cinéastes à l’UQAM présentés par le reste des deux équipes, et la géniale apparition de Frédéric Barbusci en foetus rebelle ont su amener une belle cohérence à cette longue improvisation. Le public a remercié d’une longue ovation cette séquence incroyablement talentueuse.

Alors que le score s’équilibrait tranquillement, le troisième tiers-temps a continué sur cette lancée en nous présentant des séquences rondement menées par les deux équipes : on ne savait plus pour qui voter. Une improvisation comparée fut particulièrement marquante : demandée « sans parole » avec pour thème « des signes clairs », on a pu voir l’engin motorisé de Frédéric Barbusci peiner à atterrir face aux grands gestes de Jean-François Nadeau tandis que Lelouis Courchesne avait beaucoup de mal à faire comprendre à sa femme Amélie Geoffroy ses attentes pour la soirée. L’improvisation finale, mixte et d’une durée de douze minutes devait raconter « heureux qui comme Ulysse ». Réal Bossé en Ulysse et Salomé Corbo en Pénélope, aidés leurs équipes respectives, ont présenté leur version de l’Odyssée, forte en émotions.

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Crédit photo : Hugues Bergevin

Le dernier tiers-temps s’est soldé par une égalité et l’arbitre a sifflé la prolongation, sur une improvisation très courte d’une minute ayant pour thème « pain perdu ». Entre les oiseaux des bleus qui recrachaient le pain sur la dame qui les nourrissait et le « aaaaaaah. » lourd de sens de Lelouis Courchesne qui, chez les Rouges, mangeait tranquillement le pain qui devait à la manière du Petit Poucet servir de repérage dans la forêt, on n’a pas bien su qui avait été le plus drôle et le plus convaincant. Le public mitigé a tranché en faveur des Rouges, qui ont remporté ce match des étoiles.

Les prix décernés par les animateurs de la soirée Nicolas Pinson et Christian Vanasse ont été remis à la suite du match : Amélie Geoffroy récupère l’étoile Antidote pour sa belle explication d’une « relation épistolaire », Jean-François Nadeau remporte la troisième étoile pour ses seconds rôles tout au long de la soirée qui ont éclairé chaque improvisation et pour sa performance chantée, alors que Lelouis Courchesne, brillant dans chaque tiers-temps emporte la deuxième étoile, et Réal Bossé gagne encore une fois la Première Étoile à la suite de ce match brillamment disputé.

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