Lasso 2023 | Kane Brown fait corps avec la foule

Le métro était rempli de gens portant des chapeaux et des bottes de cowboy vendredi pour le premier jour de Lasso. La deuxième édition du festival accueillait au parc Jean-Drapeau Kane Brown, Jake Owen, Charley Crockett et plusieurs autres artistes country.

Kane Brown aime son public comme il aime la musique country

Un décompte apparaît deux minutes avant l’entrée sur scène de Kane Brown. L’anticipation monte au fur et à mesure que les chiffres se rapprochent de 0 : la foule crie et s’avance impossiblement plus près de la scène, yeux rivés sur l’écran.

Finalement, le chanteur américain arrive sur les premières notes de Lose It. C’est le signal pour les techniciens de déclencher les lumières laser et le feu, qui font crier la foule de plus belle. L’énergie sur scène réchauffe la soirée frisquette et le public fait vite de danser sur le rythme de Grand, Like I Love Country Music et Famous Friends.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Kane Brown sourit quand il se rend compte que la foule chante toutes les paroles avec lui. Il est heureux d’être sur scène, ça paraît dans la manière dont il court de musicien en musicien pour leur donner un high five ou une tape dans le dos. Brown communique régulièrement avec le public, s’assurant que tout le monde a autant de plaisir que lui.

L’entrée fracassante est suivie de trois chansons plus calmes, Used to Love You Sober, Homesick et Heaven. Entre les morceaux, Brown explique pourquoi il tient ces derniers à cœur et trouve important de les jouer en concert, tout en promettant de redoubler d’énergie après le moment plus calme.

C’est exactement ce qu’il fait. Le feu fait son grand retour sur scène pendant Bury Me in Georgia, des canons à confettis explosent pendant Be Like That, la foule s’époumone en chantant One Thing Right et Memory.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

La soirée continue de la même manière jusqu’à la clôture du site, avec des festivaliers qui rient et chantent en lançant leur chapeau de cowboy en l’air. Certains, emportés par la fête, exécutent même quelques pas de danse country sur le chemin de retour vers le métro.

Jake Owen est prêt à faire le party

Le charisme de Jake Owen est indéniable. Sa personnalité décontractée se marie bien à sa musique rassembleuse. Tout au long du spectacle, il sort des bières d’une glacière disposée sur le côté de la scène et les lance aux festivaliers dans la foule.

Avec sa chemise verte à paillette, il est loin de plusieurs des artistes montés sur scène plus tôt dans la journée avec les classiques jeans et t-shirt. La gaieté se prolonge également sur scène sous la forme des costumes et des néons, et de la manière dont Owen a tendance à mimer les paroles de ses chansons tout en les jouant.

Le chanteur emporte la foule avec The One That Got Away, Down To The Honkytonk et On The Boat Again. Le tout est rempli de sourires et de couleurs.

* Photo par Marie-Claire Denis.

Charley Crockett nous emmène au Texas des années 50

Dès les premières minutes de son concert, Charley Crockett est une bouffée de fraîcheur. Il mélange son style country au blues avec l’ajout de trompettes et de contrebasse. Ça fait changement des traditionnels guitare et banjo, qui ne cessent de faire leur apparence sur scène.

En plus de ses chansons Run Horse Run, Don’t Tell Me That et The Man from Waco, qui nous transportent dans un Texas des années 50, Crockett garde un personnage pendant toute sa performance. Il se présente formellement et fait de même pour son band, fait quelques pas de danse country pendant qu’il gratte sa guitare.

Malgré son visage sérieux, on voit qu’il a du plaisir à jouer. Il remercie la foule et insère plusieurs fois des références à Lasso dans les paroles de ses chansons. On ne peut s’empêcher de taper des mains au même rythme qu’un cheval au galop.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Le country au féminin

Kane Brown, Jake Owen et Charley Crockett sont loin d’être les seuls artistes présents hier. Gabby Barrett était cependant l’une des rares femmes à monter sur la grande scène du festival.

Barrett avait le visage plein d’émotion en chantant The Good Ones et Pick Me Up, elle racontait des anecdotes et faisait danser la foule sur les airs de Jolene et Don’t Stop Believin’. Bref, sa performance était solide et elle avait un grand nombre de fans dans le public. On peut dire la même chose pour Priscilla Block et Madeline Edwards, qui montaient sur scène quelques heures plus tôt.

On a hâte que le monde du country offre plus de place à toutes ces femmes talentueuses!

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.