Soirées Carte Blanche (anciennement Gala Juste pour Rire)

Juste pour rire 2014 | Gala Juste pour rire animé par Anaïs Favron et Maxim Martin : Le sexe opposé

Après François Bellefeuille et les rejets, c’était au tour de Maxim Martin et d’Anaïs Favron d’animer leur premier Gala Juste Pour Rire. Pour eux, le thème était un véritable piège à lieux communs : le sexe opposé. Compte-rendu d’une soirée habile, mais pas très originale.

Attention ici : il ne s’agissait pas d’un gala sur la thématique du couple, mais bien du sexe opposé. Tout comme Maxim Martin et Anaïs Favron ne forment pas un couple, mais plutôt de dignes représentants de leur sexe respectif.

Les deux animateurs ont d’abord mentionné vouloir se « débarrasser des clichés »… en les abordant un par un. Ainsi, les filles sont des « crisses de folles » indécises qui se posent trop de question au spa, les gars sont de gros orgueilleux qui ne pensent qu’au sexe. Des propos entendus mille fois, mais tout de même présentés avec punch.

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Photo par Marc-André Mongrain.

La chimie entre les deux animateurs est surprenante. Pour une première expérience, c’était plutôt convaincant à ce niveau. Le numéro de stand-up en ouverture rebondissait bien entre les deux interlocuteurs.

Les invités, eux, ont pour leur part réussi à éviter certains clichés, à l’exception de Simon Gouache, qui, bien que charismatique, n’a pas étonné grand monde en s’insurgeant contre les tuyaux bouchés par les cheveux morts de madame.

Photo par MAM

Simon Gouache. Photo par Marc-André Mongrain.

Eddie King a emprunté un sentier tout de même original en abordant son inquiétude que sa fille choisisse un homme comme son père, bien conscient de son propre passé pas très reluisant. « Tu peux faire mieux que ça, ma fille. Ta mère, non. Mais toi, tu peux faire mieux que ça! ».

Pierre Hébert a plutôt choisi de parler de 50 Shades of Gray, best-seller érotique immensément populaire chez le public féminin et qui traite du sado-masochisme.

Dominic Paquet y est allé d’un numéro minimaliste principalement axé sur son hilarante imitation d’un gars de la construction, alors que le Français Donel Jacksman prenait part à son tout premier Gala Juste pour rire en carrière. Il s’est plutôt bien débrouillé avec un numéro sur l’infâme « meilleur ami de ta blonde », qu’il compare à « un sniper dans un buisson » qui attend le moment opportun pour passer à l’attaque.

Mais c’est réellement Mariana Mazza qui a suscité la meilleure ovation. De loin. Et pour cause. Sa personnalité exubérante a conquis le public, elle qui s’avoue « célibataire par choix », et qui fait peur aux hommes. Elle a pris soin de mettre une chose au clair : elle n’est pas lesbienne, même si elle est consciente de projeter cette image. « Je sais que j’ai une solide face de brouteuse », s’exclame-t-elle, faisant éclater de rire le parterre.

« Ça fait 25 ans que je fais ça, et j’ai jamais vu une ovation aussi sentie », soulignait Maxim Martin, après avoir vu la salle au complet se lever d’un trait pour applaudir à tout rompre la jeune humoriste.

Photo par MAM

Mariana Mazza. Photo par Marc-André Mongrain.

 

Souper de filles, et bricolage entre boys

Les mises en scène ont donné lieu à quelques moments cocasses, mais sans plus. Petit échange de rôle entre les animateurs : Maxim Martin prenait part à un souper de filles en compagnie de Cathy Gauthier, Virginie Fortin et Anne-Elizabeth Bossé dans le rôle de la chum de fille récemment larguée par son mec, alors que Anaïs Favron tentait d’apprendre à faire le gars entre Dominic Paquet et Charles Lafortune en construisant un « deck » de piscine.

Photo par Marc-André Mongrain.

Photo par Marc-André Mongrain.

Certains gags tombaient à plat, mais ces deux numéros étaient certainement plus convaincants que le pétard mouillé gardé pour la fin : un genre de melting pot de rencontres de tous les humoristes ayant pris part au gala. On a tenté de rassembler tous les bouts de ficelles de chacun des numéros dans un tout cohérent, avec une apparition surprise du joueur du Canadien David Desharnais au bras d’Anne-Elizabeth Bossé, mais tout cela semblait bâclé et pas très pertinent au final.

Pas plus que la petite parodie de Du Plaisir, par Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau, qui ont changé les paroles de leur chanson pour y inclure des gags de chicane de couple, le tout culminant sur un pétage de coche de Janvier qui brisait la guitare de Breau sur son dos, à la manière du Honky Tonk Man. Une façon un peu racoleuse d’inclure des vedettes à l’événement. Au moins, c’était concis.

Bref, un gala pas très mémorable en raison de son manque d’originalité, mais visiblement apprécié du public, et qui avait le grand mérite de dévoiler un talent certain pour les deux animateurs, qui ont fait preuve d’une belle chimie. Et si on amenait le sujet un peu plus loin, la prochaine fois ?

 

Photos en vrac par Marc-André Mongrain

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