Festival îleSoniq

îleSoniq 2018 | Bilan d’une autre édition mémorable

Les amateurs de musique électronique ont été plus que servis avec l’édition de îleSoniq de cette année. Soleil, artistes variés et feux d’artifice étaient au rendez-vous tout au long des deux jours malgré un consensus sur le son jugé trop bas. Retour sur le plus grand festival de musique électronique à Montréal.



L’édition d’Île Soniq de cette année en avait certainement pour tous les goûts : après les têtes d’affiche du festival (Chainsmokers et DJ Snake), des artistes de tous les genres comme Diplo, French Montana, Carnage et Black Tiger Sex Machine ont fait partie du lot. Tout le monde a pu y trouver son compte et se faire brasser au Parc Jean-Drapeau.

Vendredi – Arrivée sur le site. Comme n’importe quel autre festival, on peut voir beaucoup d’habits assez funky. On pouvait croiser des festivaliers d’îleSoniq se promener gaiement sur le site en maillot de bain, en costume de licorne ou tout autre combinaison inimaginable d’accessoires. Comme toujours, l’ambiance festive était au rendez-vous.

Durant toute la journée, on a pu écouter de nombreux artistes performer sur la scène Oasis. Valentino Khan a bien démarré les festivités en début d’après-midi, en faisant vibrer la foule en jouant ses chansons les plus populaires comme Deep Down Low et Pump.

Herobust a suivi en offrant une performance hors du commun pour les amateurs de dubstep, alors qu’il s’agissait probablement de la performance la plus intense de la première journée du festival. Le DJ américain a d’ailleurs joué sa toute nouvelle chanson WTF et son remix de We Could Be Heroes, des titres parmi tant d’autres qui ont été massivement appréciés par la foule.

Même si le matériel visuel n’était rien d’exceptionnel, c’était certainement une surprise considérant qu’il performait assez tôt en journée.

Une autre belle surprise : l’énergie incroyable de Kayzo et la combinaison des genres joués dans son set – dubstep, psytrance et punkrock. Encore là, il y en avait pour tous les goûts!

La soirée a continué de plus belle avec l’arrivée de Diplo, qui à lui seul, aurait pu être la tête d’affiche de la journée. Les effets visuels et ses chansons étaient dignes de sa réputation : son spectacle a bien préparé la foule pour l’arrivée de DJ Snake.

L’arrivée du DJ français a fait trembler les lieux, après un début de set très intense et haute en énergie, pour ensuite clore la soirée d’une manière assez surprenante : dernière chanson de la soirée étant I Will Always Love You de Whitney Houston.

Ce n’était pas la seule surprise dans sa poche, alors que les effets visuels et les jeux de lumière se sont démarqués de tous les autres artistes des deux jours d’Île Soniq. La performance de DJ Snake a certainement marqué les festivaliers, qui ont été heureux d’entendre ce dernier déclarer son amour pour Montréal et avoir eu quelques échanges avec la foule.

 

Pénurie de décibels

Malgré les performances de feu au cours de cette première journée, ce qui fâche les festivaliers est le son qui était loin d’être assez fort à leur goût. En effet, à moins d’être à une distance rapprochée des scènes, c’était l’aspect le plus décevant du festival. Même lors des spectacles de fin de soirée – soit ceux de DJ Snake et de Chainsmokers – nombreux étaient ceux qui auraient apprécié un son bien plus élevé.

Autre aspect fâchant : l’annulation de la prestation de Steve Angello samedi soir. Vers 19h40, Île Soniq annonçait que l’avion du DJ avait du retard. Finalement, ce dernier n’a pas simplement pas pu décoller. Certains festivaliers, venus spécialement pour le voir, ont été très déçus par l’imprévu. Malgré le contretemps, la prestation de Chainsmokers a été allongée pour clore le festival en beauté.

Une quantité massive de gens était en attente pour le célèbre duo, connu pour des titres comme Don’t Let Me Down, Something Just Like This ou Closer. Et, chose certaine : l’attente en a valu le coup.

Les deux DJ (Andrew Taggart et Alex Pall) ont réussi à séduire le public avec leur énergie contagieuse. Dès le début de leur performance, les festivaliers chantaient en chœur avec le chanteur Andrew Taggart. En plus de cette ambiance féérique, le jeu de lumières, les effets spéciaux et les feux d’artifice ont été la cerise sur le gâteau pour conclure ces deux jours de festivité.

Avis aux Bassheads

Au grand bonheur des amateurs de musique bass, la scène Neon a répondu à leurs attentes lors de la journée de samedi. Les lumières alignées au bas de la scène faisaient toute la différence pour l’aspect visuel des spectacles, comparativement à l’année dernière.

 

Coups de cœur : Trampa et Eptic

La performance la plus intense de la fin de semaine revient à Trampa, qui frappait tout le monde à chaque chanson. Le DJ Eptic (la performance qui a suivi) et lui-même se sont bien complémenté. Les deux DJ sont d’ailleurs connus pour un remix d’une chanson qu’ils ont signé ensemble, Get With The Program. Leurs sons originaux et leur énergie constante ont permis de livrer un spectacle de qualité dont plusieurs se souviendront.

 

Organisation

L’organisation des lieux était un peu différente de celle de l’an dernier : la disposition des scènes a changé, mais dans l’ensemble, rien de trop déstabilisant. La scène principale (scène Oasis) était très appréciée des festivaliers, composée de trois écrans géants qui se mariaient pour offrir un spectacle visuel de qualité.

Médaille de la meilleure performance:  Joyryde

On s’attendait au pire pour Joyryde après plus de 10 minutes de problèmes techniques au début de sa performance samedi après-midi. Étant assez déstabilisé par la situation, on ne savait pas à quoi s’attendre pour la suite des choses. Heureusement, le DJ a réussi à rattraper le tour rapidement. Son énergie et l’ambiance House dans la place ont finalement charmé les festivaliers, qui ont rapidement oublié les petits pépins du début.

Joyride remporte la médaille pour son énergie, son talent, mais aussi pour sa capacité à s’adapter à toutes les situations – comme celle du problème technique de son – tout en séduisant ceux qui l’aiment pour ses chansons comme DAMN et HOT DRUM.

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