Francos de Montréal (festival)

FrancoFolies de Montréal 2017 | 7 spectacles en salles qui nous ont été conseillés

Attache ta tuque (ou range-la pour l’été) parce que les FrancoFolies de Montréal vont donner le coup d’envoi à la saison des festivals estivaux ce jeudi !  Et comme le printemps se fait plutôt maussade à date, on voudra certainement profiter des spectacles extérieurs gratuits quand il fera beau, mais il faut aussi se prévoir des soirées en salle pour s’assurer de passer un bon moment au sec. D’autant plus que la programmation intérieure des Francos regorge de shows à ne pas manquer.

Mais en épluchant la programmation, on ne sait plus trop où donner de la tête. Dans ce temps-là, rien ne vaut une bonne vieille suggestion d’ami(e) ! Alors on s’est tourné vers quelques médias/comparses/collègues à l’affût pour savoir ce qu’ils considéraient comme des incontournables.

 

Philippe Katerine (en duo avec la pianiste Dana Ciocarlie)
Vendredi 9 juin au Théâtre Maisonneuve
Suggéré par Jacques Boivin de Ecoutedonc.ca

Ça c’est chien. On demande au blogue de Québec de nous suggérer un spectacle des FrancoFolies de Montréal !

Mais bon, Jacques se déplace assez régulièrement à Montréal pour aller voir des shows. « Le pire, c’est que je descends samedi, le lendemain du show de Katerine ! »

Pour profiter des Francos ?

« Ça fait des mois que j’avais promis un petit tour dans le 514 à mon petit morveux. On va aller faire un peu de tourisme pis aller voir Gab Paquet. En fans. Pas d’accréditation! »

Évidemment, le gars de Québec qui vient à Montréal… voir Gab Paquet. On est chauvins ou on l’est pas !

Mais pourquoi son show incontournable, c’est celui de Katerine qu’il va manquer de quelques heures ?  «Philippe Katerine est à son meilleur quand il se met à nu, sans trop d’artifices. Vous allez être gâtés aux Francos, il vient en duo ! »

Déjà vu Katerine en show, Jacques ?  Il vient pas souvent à Québec, il me semble.

« Il était venu avec Francis et ses peintres en 2013. Il nous avait fait un tas de reprises dans l’espace. Toujours sans prétention. Il avait emmené avec lui quelques bouteilles de vin de chez lui. On a assisté au show en buvant du Château Katerine ! Quand il vient, il vient pour la peine. »

Ce sera assurément… un moment parfait !

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Klô Pelgag avec l’Orchestre du temple thoracique
Samedi 10 juin au Théâtre Maisonneuve
Suggéré par Élise Jetté de Feu à volonté

« S’il y a un spectacle qui risque de ne pas être «normal», c’est celui de Klô Pelgag et son orchestre du temple thoracique. Passée maître dans l’art de la métamorphose (en pomme grenade ou en squelette, notamment), l’auteure-compositrice-interprète vient présenter son plus récent album L’étoile thoracique », nous explique pour sa part Élise Jetté.

Choisir Klô Pelgag comme « incontournable » n’est pas un choix très surprenant. Mais comme le souligne Élise, c’est pas parce que tu as vu un show de Klô Pelgag que tu ne devrais pas voir un autre show de Klô Pelgag. Quand elle a l’occasion de faire quelque chose de spécial, elle saisit l’occasion. « À son lancement, en novembre, le spectacle s’était terminé par une pluie de messages de biscuits chinois conçus spécialement pour l’occasion. Les confettis standards avaient, dès lors, été détrônés sur un moyen temps. Lorsqu’on l’avait rencontrée à la Grosse Lanterne en août, la température, similaire à celle des derniers jours (novembre), incitait à la dépression et elle nous avait proposé de faire une sculpture en bouette représentant une pomme. Comme quoi, elle trouve toujours solution à tout. »

On peut aussi s’attendre à quelque chose de plus «grand» qu’à l’habitude. « Son spectacle à grand déploiement (qui devrait inclure des coiffures à grand déploiement si on se fie à la vidéo live de la chanson Le sexe des étoiles, filmée pour nous donner envie de rencontrer l’orchestre thoracique [voir ci-bas]) mettra en vedette trente humains pour interpréter l’album dans son intégralité dans une réorchestration pilotée par Mathieu Pelgag. Mon Doux Saigneur, qui offrait d’ailleurs une nouvelle chanson la semaine dernière, se chargera de la première partie. Sortez vos tenues les plus excentriques. »

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Ingrid St-Pierre, Delphine Coutant et Fanny Bloom
Samedi 10 juin à la Cinquième Salle
Suggéré par Leonardo Calcagno de Baron Mag

Le moment est bien choisi pour donner de l’amour à un show de festival entièrement féminin.  « Avec tout ce qui sort ces jours-ci dans les journaux et sur les réseaux sociaux, on prend conscience ces temps-ci de la faible représentation des femmes dans les programmations de festivals, et pourtant, c’est pas les talents qui manquent !  La soirée avec Ingrid St-Pierre, Fanny Bloom et Delphine Coutant le démontre bien. »

Belle idée, effectivement, de faire croiser ces 3 univers de femmes de chansons, qui oeuvrent au piano. Intitulé III 3, le spectacle se veut « une sorte de jeu de piano musical tout en connivence », où les chansons de chacune de ces auteures compositrices seront jouées tour à tour.

« On connait bien Fanny Bloom, et aussi l’univers d’Ingrid St-Pierre, mais Delphine Coutant sera une découverte. »  La chanteuse française quarantenaire pourra effectivement bénéficier de la notoriété de ses deux comparses et se faire découvrir du public québécois. À ce qu’on peut voir sur YouTube, Delphine Coutant semble en effet avoir la verve pour s’intégrer merveilleusement bien à l’univers de Fanny Bloom et Ingrid St-Pierre.

Un triplé qui promet !

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Paradis et Le Couleur
Mardi 13 juin à l’Astral
Suggéré par Éric Dumais de Bible urbaine

Chez Bible Urbaine, on nous a dirigé vers le plateau double électro-disco-shake-tes-hanches avec la troupe d’ici Le Couleur, et le duo électro français Paradis.

« Paradis, j’adore la groove des deux gars. J’avais fait un article « Dans la peau de » avec eux en octobre dernier. C’est un genre de groove qui me fait penser au duo Air. »

Et l’amalgame avec Le Couleur risque de fonctionner ?  « C’est la rencontre entre deux univers, un plus disco, l’autre plus électro. C’est sur que ça va faire une bonne soirée ! »

Louis-Philippe Labrèche, du site Le Canal Auditif, rôdait dans les parages et espionnait notre conversation avec son, hum, canal auditif. « Le Couleur, là, on va se le dire : c’est pas mal le seul band qui fait du disco un peu électro qui soit « écoutable ». Ça donne envie de danser tout le temps, c’est immanquable. Dès que le beat commence dans un spectacle, tu danses du début à la fin. À la fin, tu es comme désemparé parce que tu continuerais à danser. »

Bref, pour une soirée dansante, c’est visiblement là que ça se passe.

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Bernhari et Fishbach
Samedi 17 juin à l’Astral
Suggéré par Louis-Philippe Labrèche du Canal Auditif

Bon, tant qu’à l’avoir dans les parages, on a aussi sondé le grand manitou du Canal Auditif. De son propre aveu, Louis-Philippe est biiiiiin excité par le passage de Fishbach à Montréal. Il l’attendait depuis un petit bout, celle-là.

« Fishbach est une étoile montante de qui on va entendre parler encore très longtemps. Sa voix est très spéciale. »

C’est là qu’Eric Dumais, toujours présent dans la discussion, admet que ça lui a pris tout de même plusieurs écoutes avant d’aimer ça. Louis-Philippe enchaîne en soulignant que « c’est une vraie auteure-compositeure-interprète, elle fait tout. Elle a commencé sa carrière avec des chansons seule dans sa chambre. Elle fait tout de À à Z, elle touche à tout. Ce qui se retrouve sur l’album, c’est quelque chose dont elle est fière.»

Ok, donc Fishbach, c’est à découvrir. Mais elle sera en spectacle extérieur gratuit la veille. Pourquoi payer pour aller la voir à l’Astral ?  Parce qu’en tête d’affiche de cette soirée, il y a l’excellent Bernhari qui nous présente Solastalgia. « Bernarhi, c’est vraiment un artiste sous-estimé, qui peine à percer à grande échelle alors qu’il fait des chansons somptueuses, bien écrites et bien composées. Il a un bon succès d’estime, mais je ne comprends pas que le grand public ne l’ait pas encore adopté. »

Vrai que son deuxième album Île Jésus avait récolté la très respectable note de 8/10 en critique sur le Canal Auditif, et c’est pas nous qui allions nous obstiner là-dessus… On y retrouve des chansons tout à fait envoûtantes, mystérieuses mais accessibles.

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Vincent Delerm
Mardi 13 juin au Théâtre Maisonneuve
Suggéré par Arnaud Nobile de Atuvu.ca

De la rare visite à Montréal.  La dernière présence de Vincent Delerm au Québec remonte à 2003, et Arnaud Nobile du site Atuvu.ca y était. « Je l’ai vu en 2003, c’était au Cabaret Music-Hall, que plusieurs connaissent comme le défunt Cabaret Juste pour rire. Il avait tout juste sorti son premier album l’année d’avant. C’était à l’époque de Fanny Ardant et moi. À l’époque, c’était quand même assez acoustique, en formule réduite, et ça m’avait séduit. »

Évidemment, la carrière de Vincent Delerm a pris du galon depuis. Déçu de le revoir dans l’ampleur du Théâtre Maisonneuve, au lieu d’une vibe plus intime ?  « De ce que j’ai entendu de son nouvel album À présent, il semble y avoir plus d’orchestrations et des petites touches électro. C’est plus complet comme proposition musicale, donc ça fonctionne.»

Ce qui plaît particulièrement chez Delerm, pour Arnaud Nobile, c’est l’accent mis sur les textes et le type de poésie narrative. « Un peu comme Albin de la Simone, c’est vraiment des chanteurs à textes. Des gens qui me racontent des histoires, j’aime ça, beaucoup plus que quand c’est juste de l’impressionnisme. Au départ, je n’étais pas trop certain d’aimer son timbre de voix. Mais en lien avec les textes, ça fonctionne. Il porte un peu la fébrilité du personnage. Ça m’a toujours intrigué. »

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Safia Nolin
Samedi 17 juin au Théâtre Maisonneuve
Suggéré par Mélissa Pelletier du site Les Méconnus

« Je pense vraiment que malgré tous les mauvais commentaires qu’elle subit des p’tites matantes, c’est la prochaine voix du Québec. C’est écrit dans le ciel,  elle va devenir incontournable. Du calibre de popularité de Ginette Reno éventuellement (riiien de moins). »

Ginette Reno ?  Tu penses qu’elle chantera un jour l’hymne national canadien aux matchs des séries du CH ?  « Pas du tout. Ce que je pense, c’est qu’ils pourraient l’inviter… et qu’elle risque de refuser.»

Mélissa Pelletier apprécie aussi l’attitude franche et transparente de Safia, un trait de caractère qu’elle affiche avec de plus en plus d’aisance. « Au niveau de l’attitude, elle a la trempe des artistes qui font leurs affaires et se foutent un peu des caméras. Elle va créer, no matter what. »

De plus, on attend Boom Desjardins, Les Soeurs Boulay et Pomme comme artistes invités, ce qui devrait donner des moments uniques. « Tu verras pas ça deux fois sur une scène, du moins pas sur une grosse scène comme ça. Et ça va marquer le retour de La Chicane, ce qui est vraiment très drôle! »

La collaboration avec les Soeurs Boulay avait d’ailleurs donné lieu à un trio touchant, pour une reprise étonnante d’Entre l’ombre et la lumière, de Marie Carmen (voir vidéo ci-bas). « Ce sont des voix qui se complètent super bien, et qui vont chercher des belles émotions. C’est impossible de ne pas être ému, emporté par leur collaboration. Les interactions sur scène risquent d’être très drôles, avec le petit côté whatever gang de Safia, que je trouve super sympathique, et les Soeurs sont toujours très cocasses.»

Penses-tu qu’elle va casser des nouvelles tounes ?  « Peut-être. Elle répète souvent dans les médias qu’elle vit l’amour comme jamais, elle va sans doute renflouer ses coffres de jolies phrases émotives.»

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