Bon Iver

Festival Folk d’Ottawa 2012: Bon Iver et Hey Rosetta! au Parc Hog’s Back

Lundi 11 septembre 2012 – Parc Hog’s Back (Ottawa, Festival Folk d’Ottawa)

Le Festival Folk d’Ottawa se terminait lundi soir avec une visite pas ordinaire: celle de Bon Iver.  Ni la température frisquette, ni le fait que ce soit un lundi soir (gros obstacle pour faire sortir les gens à Ottawa) n’a pu empêcher des milliers de fans de se réunir au Parc Hog’s Back pour se faire bercer au son enivrant de la musique de Bon Iver, en plein air de surcroît.

On aurait dit que l’automne était de connivence avec l’ambiance du spectacle, s’invitant prématurément à Ottawa par un soir de début septembre.

Justin Vernon (Bon Iver). Photo par Greg Matthews.

Il y a quelque chose de magique à voir Justin Vernon produire de la buée par la bouche en chantant de sa voix de tête si singulière. Il y a aussi quelque chose de réconfortant à se blottir en foule pendant que Bon Iver interprète la parfaite musique de réconfort pour mélomanes à l’affût de chansons délicates truffées de complexités.

La bande formée de 9 musiciens contrôle parfaitement les dynamiques variées des compositions de Bon Iver et les sublimise. Pour les néophytes curieux de découvrir ce nom si souvent cité récemment, l’expérience peut paraître déroutante. Mais la grande maîtrise musicale des talents réunis sur scène a de quoi séduire, en dépit du rythme lent de la soirée.

Du départ explosif de Perth au doux et sensuel solo de trombone de Creature Fear, la musique de Bon Iver nous fait passer par une gamme d’émotions riche, davantage sur scène que sur disque. (Et Dieu sait que les disques de Bon Iver ont été encensés…)

La grille de chansons coule avec une fluidité de fin de tournée: Calgary met la table pour la jolie Holocene, suivie du succès Skinny Love, plus facile d’approche. Les chansons s’emboitent parfaitement, souvent reliées par des ambiances musicales continues, au saxophone ou aux claviers.

Avant le rappel, Vernon et ses musiciens nous ont laissé avec la décevante Beth/Rest –  avec ses claviers eighties et l’intervention du damné « Auto-tune » – avant de revenir avec The Wolves (Act I and II) et For Emma. Cette dernière conclut parfaitement l’élégante prestation avec sa jolie finale en crescendo où tout le monde entonne en choeur la désormais fameuse phrase: « What might have been lost ».

Chair de poule à volonté.

 

Hey Rosetta! remplace The Lumineers

Appelée en renfort la semaine dernière afin de combler l’absence inexpliquée de The Lumineers, la formation Hey Rosetta! a prouvé une fois de plus qu’elle est prête pour les grandes occasions avec son spectacle indie rock d’une intensité irrésistible.

Tim Baker de Hey Rosetta! Photo par Greg Matthews

Sur scène, il se dégage une énergie qu’aucun des albums de Hey Rosetta! n’est parvenu à transposer.

Les moments plus rock – comme Welcome et A Thousand Suns, notamment – résonnent avec plus de conviction. Les ballades également: Parson Brown (Upirngaangutuq Iqalunni) est encore plus jolie en spectacle et sa finale, plus explosive.  There’s An Arc et Bandages brillent de tout leur feu.

Pour ajouter à la magie sur scène, des fans ont eu la brillante idée d’apporter des feux de Bengale afin de les distribuer dans la foule.  Le groupe, lui, avait apporter ses canons à confettis, qui projetaient des milliers de feuilles d’érable dans la foule lors de la finale de Seeds.

Une belle solution de remplacement, c’est le moins qu’on puisse dire.

Photos en vrac
(par Greg Matthews)

Bon Iver

Hey Rosetta!

 

Low Anthem

Folk Festival-The Low Anthem-7 Folk Festival-The Low Anthem-6 Folk Festival-The Low Anthem-5 Folk Festival-The Low Anthem-4 Folk Festival-The Low Anthem-3 Folk Festival-The Low Anthem-2

Anaïs Mitchell

Grille de chansons
(Bon Iver)

Perth
Minnesota, WI
Towers
Creature Fear
Hinnom, TX
Calgary
Holocene
Skinny Love
Michicant
Blood Bank
Beth/Rest

Rappel
The Wolves (Act I and II)
For Emma

Vos commentaires