crédit photo: Pierre Langlois

En images I Le marathon Brooklyn du Winter Jazzfest de New York

L’appétit de Sors-tu? pour la musique n’a pas de limites, c’est pour cette raison qu’il a croqué dans la Grosse Pomme lors des célébrations du 20ième anniversaire du NYC Winter Jazzfest. Notre photographe Pierre Langlois s’y trouvait. Retour en photos sur la soirée marathon Brooklyn.

Le début de soirée s’est fait tout en douceur puisque Laraaji nous conviait à une « sunset meditation ». Plus ambiant que jazz, cette première prestation nous a permis de décoller doucement. Sa musique contrastait avec les vents violents qui faisaient rage à l’extérieur et qui faisait vibrer la verrière installée sur le toit du « Superior ingredients ». Ceci étant dit, cette verrière nous permettait aussi d’admirer les édifices illuminés de Manhattan au loin.

Superbe !

Laraaji: NPR Music Tiny Desk Concert

Après une courte pause, c’est le trio de Steve Lehman qui a fait trembler la verrière. Beaucoup plus incisif que l’offre précédente, le trio est solide individuellement et collectivement. Ils nous servent des pièces musicales complexes et des solos exaltants. L’un des beaux moments de la soirée.

Il est temps de quitter le toit pour la salle de spectacles du « Superior ingredients », où nous attend un duo éclaté. Mary Halvorson, musicienne importante de la musique d’avant-garde, est en compagnie de son complice Tomas Fujiwara. Ils collaborent depuis leur rencontre à New York, au début des années 2000. Depuis, ils ont travaillé ensemble dans une myriade de projets dirigés par Michael Formanek, Adam O’Farrill, Matana Roberts, Tomeka Reid, Ben Goldberg et Mike Reed. Ils nous offrent une musique épurée lors de cette rare performance en duo. Unique, mais pour oreilles averties.

Dans la même salle, la performance solo de Mark Guiliana fût très impressionnante. Il nous a démontré toute l’étendue de son talent en développant une suite, sans temps mort, qui évoluait constamment et qui maintenait notre curiosité pour la suite.

Déplacement vers le Music Hall of Williamsburg. Shabaka, artiste en résidence, nous offre une musique méditative avec spoken word spirituel. Une oasis de calme où Shabaka ne joue pas, comme la plupart du temps, du saxophone nerveux. Il nous sert plutôt de la flûte japonaise.

Transition facile pour la prochaine heure puisque c’est Jose James et son projet R&B 1978 qui nous étaient offerts. Onze musiciens accompagnent la voix suave de James dans ce qui s’avère être un clin d’œil à son année de naissance. Par moments, il laisse entendre son amour pour les Marvin Gaye, Prince et Stevie Wonder de ce monde.

Étant donné que toute bonne chose à une fin, pourquoi pas un hommage à Pharoa Sanders par Irreversible Entanglements ? Nous est présentés une seule pièce, un mouvement évoluant harmonieusement vers la variation suivante. Comme c’est leur habitude en concert, nous avons droit à un set live improvisé fascinant, un voyage spontané mêlant des grooves profondément transcendants peuplés de touche free.

Somme toute une folle course contre la montre, où les courts concerts variants dans les alentours de 60 minutes ont su nourrir notre appétit.

On attend impatiemment le prochain !

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