Critique et photos | Band of Skulls au Théâtre Corona de Montréal

Le trio britannique Band Of Skulls était de passage à nouveau à Montréal, vendredi soir, pour un concert au Théâtre Corona Virgin Mobile. Avec un nouvel album au compteur, le groupe est venu étaler avec humilité (trop?) son talent devant une salle captive mais néanmoins pas assez remplie.

Après leurs multiples passages dans la province, on aurait pu croire que la renommée de Band of Skulls n’était plus à faire. Et pourtant ! Du monde, mais pas assez pour applaudir ce trio rock’n’roll décapant venu de Southampton. Une prestation somme toute bonne, mais sans plus. Le groupe s’est contenté de faire le boulot.

Oui mais encore ?

Une petite heure et demi de show et puis s’en va. Un concert intensément rock et gratteux certes, mais dont une certaine amertume nous reste en fin de bouche.

Un manque d’intensité s’est fait relativement sentir sur scène. Seul le chanteur Russell Marsden montrait l’exemple. Son acolyte Emma Richardson se contentera de faire les choeurs. La complicité entre eux a été quasi inexistante. Excepté celle entre le leader et le public parfois quand il a fallu jouer quelques riffs. Ceci dit, très bien exécutés et transcendants, faut reconnaître.

La tracklist a fait la job

Malgré tout, le public apprécie à sa juste valeur le show. Qui, entre nous, valait vraiment le coup, musicalement parlant.

Ayant sorti récemment leur nouvel album Himalayan, Band of Skulls ne s’est pas contenté que d’en faire la promotion. Toute la discographie a été revisitée. Sweet Sour, Patterns, en passant par I know What I Am. Ou encore Bruises. Le public ne s’y trompe pas, et connaît même les refrains par cœur. Et les chantera à chaque occasion qui se présentera à lui.

Le rappel avec le titre Death By Diamonds and Pearls enflammera la foule. Titre qui d’ailleurs les a fait connaître il y a quelques années déjà.

Band of Skulls a convaincu en laissant comme un goût d’inachevé. Le trio a livré une prestation musicale de qualité certes, mais le manque d’énergie et de complicité ont cependant terni (parfois) un brin notre enthousiasme.

Photos en vrac
par Richard Mercier