Critique concert: Our Lady Peace au Théâtre Corona de Montréal

Lundi 2 avril 2012 – Théâtre Corona (Montréal)

Dans le cadre de sa tournée intime soulignant la parution d’un 8^e album studio titré Curve, Our Lady Peace était de passage à Montréal sur la scène d’un Théâtre Corona qui affichait complet. La salle était remplie de gens d’une génération qui a connu les années Clumsy et Happiness Is A Fish That You Can Catch et ils n’ont pas été déçus, car le quatuor a interprété autant ses classiques que les nouveaux morceaux de son dernier-né.

Une crainte s’est installée dans les yeux des spectateurs en début de concert alors que les deux premières pièces jouées par Raine Maida et ses acolytes ont été les deux premières chansons sur l’album Curve: Allowance et Fire In The Henhouse. Our Lady Peace allait-il faire le coup de mettre l’accent sur la présentation du nouveau matériel et mettre de côté les chansons pour lesquelles tout le monde s’est déplacé?

La réponse a vite été donnée, puisque les Clumsy, Is Anybody Home?, Superman’s Dead et autres se sont vite enchaîné, dès la troisième chanson. La réaction de la foule n’a pas tardé à se faire entendre; c’est comme si une chorale s’était installée dans le Corona.

Sur scène, en plus des quatre membres du groupe, une jeune claviériste torontoise accompagnait Our Lady Peace tout au long du spectacle, venant appuyer parfois les chœurs et s’impliquant davantage dans les pièces du nouvel album.

 

Une prestation posée

Un paravent sur  lequel on projetait des images et un éclairage chaleureux constituaient le décor de la soirée. Les musiciens, eux, étaient plus posés qu’à l’habitude. L’énergie était contrôlée et canalisée dans la perfection des notes jouées et chantées. Raine Maida, toujours aussi charismatique, n’a cessé d’améliorer sa voix avec les années, pour un résultat aujourd’hui qui le classe parmi les plus belles sonorités vocales du rock canadien.

La très belle chanson Thief a été interprétée d’une manière à faire redécouvrir ses qualités mélodiques : les musiciens ont quitté la scène et seule la voix de Raine et le son de la guitare acoustique de Steve Mazur ont rempli la salle. En fin de spectacle, Raine a retrouvé un peu de ses vieilles habitudes et est descendu de scène pour venir chanter avec la foule.

Étonnamment, le groupe a décidé de mettre de côté la plupart des chansons de son avant dernier album, Burn Burn alors que, lors de la dernière tournée d’Our Lady Peace, ces chansons se retrouvaient au coeur du spectacle. Probablement afin de pouvoir jouer le plus de classiques possible.  La soirée s’est d’ailleurs terminée, en rappel, avec l’indémodable 4am de l’album Clumsy.

 

L’album Curve est disponible dès aujourd’hui. Consultez notre critique de l’album.

*** Our Lady Peace a publié une vidéo de sa performance à Montréal, voyez le résultat:

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

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