Critique album | CEO – Wonderland

CEO - Wonderland CEO Wonderland

Avec Wonderland, CEO (oui, tout en majuscules) avait la possibilité de se retrouver dans la liste des musiciens suédois jouissant d’une popularité enviable en Amérique du Nord, au sein des The Knife, Lykke LI et The Tallest Man On Earth de ce monde.  Toutefois, il lui manque encore un petit quelque chose : sans être mauvaise, cette nouvelle offrande n’est pas assez consistante.

CEO est le projet d’Eric Berglund. Il est connu pour son travail au sein de The Tough Alliance : un duo qu’il a formé avec son ami d’enfance Henning Furst. Jusqu’à maintenant en carrière, Berglund a sorti cinq disques sous The Tough Alliance et Wonderland est son deuxième long-jeu en tant que CEO. Sur ce nouveau disque, le musicien suédois offre une musique électro luxuriante. Sa musique multicouche, colorée et dynamique rappelle, par moment, Animal Collective.

Composé de seulement huit morceaux, Wonderland propose trente-trois minutes (c’est un peu court pour un long-jeu) à la fois homogènes et inégales. Homogène dans la mesure où le style musical est précisément définit dès la première chanson et que CEO n’y déroge jamais. Et inégale dans la mesure où, par moments, CEO nous offre des chansons étoffées et réussies alors qu’à d’autres moments, il nous balance des pièces qui auraient bien pu être mises de côté. À titre d’exemple, les pièces In A Bubble On A Stream et Juju sonnent comme de longs interludes plutôt que comme des chansons à proprement parlé. Autrement dit, ces deux compositions contiennent de bonnes idées qui, malheureusement, ne sont pas développées.

Dans In A Bubble On A Stream, CEO met l’accent sur la belle mélodie de synthétiseur. Toutefois, bien que celle-ci soit accompagnée par de vaporeuses mélodies jouées sur différents appareils électroniques et une voix douce et légère, le tout est assez répétitif. Il aurait été souhaitable que cette chanson soit plus étoffée. Le même problème se retrouve dans le morceau intitulé Juju.

Cela dit, Wonderland comporte de très bons moments. Les chansons Whorehouse et Mirage sont excellentes et méritent certainement d’être écoutées. De plus, les arrangements sont l’une des forces de l’album. CEO vise dans le mille lorsque vient le temps d’incorporer des sonorités naturelles à sa musique électronique. Par exemple, la composition titrée Harakiri compte sur l’apport de violons. La présence de ceux-ci crée un joli contraste de textures.

Enfin, Wonderland de CEO aurait fait un très bon EP de cinq chansons. La très bonne réalisation moderne et la facture sonore enveloppante en font un disque agréable pour les tympans.

À écouter : Whorehouse, Mirage

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