Tiken Jah Fakoly

Critique album | Tiken Jah Fakoly – Dernier Appel

Tiken Jah Fakoly - Dernier Appel Tiken Jah Fakoly Dernier Appel

Le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly effectuait son retour sur la scène musicale cette semaine avec une huitième production studio, Dernier Appel, quatre ans après la sortie d’African Revolution.

A-t-on encore besoin de présenter Tiken Jah ? Le compositeur s’est placé au cours des quinze dernières années comme une référence sur la scène reggae, en particulier en France, grâce à certains passages remarqués dans des festivals locaux (Solidays, Fête de l’Humanité…). Artiste militant, il s’est illustré au travers de chansons très politiquement engagées, dénonçant régulièrement la Francafrique, le néo-colonialisme, tout en se mobilisant pour des campagnes en faveur de l’éducation notamment.

Sous forme d’une injonction métaphorique, Dernier Appel lance un message d’espoir pour l’avenir du peuple africain. Cependant, les détracteurs de Tiken Jah pourront lui reprocher la même chose que sur les précédents opus. Sans rentrer dans le lieu-dit, le discours de l’ivoirien est plein de bon sens, mais peut être un peu mou (Dernier Appel) et déjà vu (Quand l’Afrique va se réveiller).
                  

Musicalement, ça se tient. Sans apporter beaucoup de nouveauté, l’album s’écoute assez facilement. Dernier Appel intègre efficacement des ballades (Tata, Saya) où s’illustre le Kora (instrument traditionnel à 12 cordes), et quelques collaborations. C’est d’abord son homologue, Alpha Blondy qui intervient sur le controversé Diaspora. Tiken Jah invite la chanteuse nigérienne Nneka sur Human Thing, ainsi que le germano-sierra léonais Patrice sur Too Much Confusion. Le trio s’est également réuni pour interpréter une belle reprise d’un grand classique du genre, War Ina Babylone initialement composé par Max Romeo.

Finalement, c’est sur ces associations que l’album prend un peu plus d’intérêt, moins fort sur les mots, mais plus puissant musicalement.

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