Steve Aoki

Critique album: Steve Aoki – Wonderland

Steve Aoki - Wonderland Steve Aoki Wonderland

Premier LP de Steve Aoki en plus de 15 ans de carrière, Wonderland s’enligne pour être un franc succès sur la scène électro-club mondiale, malgré un résultat qui laisse pantois. Tirant son nom d’une rue à Los Angeles où réside le célèbre DJ américain, l’album propose une étendue de styles allant du club au dubstep.

Lancé conjointement sur son label Dim Mark ainsi que sur le réputé label électro Ultra Records, ce CD est le fruit d’une collaboration intense entre des artistes aux styles plutôt différents. Grand ami des DJ Tiësto, Afrojack et Laidback Luke – qui ont collaboré de près ou de loin à cet album – Steve Aoki a aussi été chercher d’autres collaborateurs tels que Travis Barker (batteur de Blink 182), Will.I.Am (de Black Eyed Peas) ou encore le jeune DJ-producteur indonésien Angger Dimas.

Pour ce qui est de l’album lui-même, il est mi-figue, mi-raisin. L’expérimenté Aoki a sorti, remixé ou produit pas loin de 245 singles en carrière avant le lancement de ce CD. Son
style très électro le rend moins commercialisable et plus marginal qu’un David Guetta par exemple, quoiqu’il soit très apprécié par les puristes. Bien que cet album comprenne deux grands succès internationaux comme Turbulence avec Lil Jon ou Livin My love avec LMFAO et NERVO, il n’en reste pas moins qu’il est original. Même trop justement.

Cudi the Kid, avec son mélange de synthétiseurs et de percussion à la Travis Barker, c’est du déjà vu et c’est bon. Mais la chanson The Kids Will Have Their Say, avec les anciens membres du groupe The Exploited et Die Kreusen, ne l’est pas. Elle est assez répétitive et hors contexte alors que le « scream » des chanteurs prend toute la place. Il y a aussi la pièce Ohh avec Robert Raimon Roy, qui rappe tel un Eminem arabe sur du dubstep. Un mélange assez…étrange!

Toutefois, rien n’est noir ou blanc. Earthquakey People avec Rivers Cuomo est une vraie réussite. Plus pop peut-être, mais le rythme est vraiment captivant, surtout dans la version « hard remix » (The Sequel). La voix y est surement pour quelque chose, alors que l’on croirait entendre le chanteur de Weezer sur une trame de discothèque, une
belle réussite.

En somme, Wonderland est un succès commercial à prévoir, mais pour ce qui est de la musique et du style, c’est un beau melting-pot un peu trop épicé.

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