Marilyn Manson

Critique Album : Marilyn Manson – Born Villain

Marilyn Manson - Born Villain Marilyn Manson Born Villain

On est bien loin des années où les parutions de Marilyn Manson semaient l’effroi des parents et la fascination des adeptes comme en 1996 avec Antichrist Superstar ou deux ans plus tard avec Mechanical Animals. N’empêche, Born Villain est une agréable surprise qui démontre que le prince du « shock rock » a peut-être bien encore sa place sans accaparer tous les projecteurs.

Pas si vilain, justement, ce nouvel album de Marilyn Manson, qui semblait pourtant être complètement perdu sur ses deux précédents disques, Eat Me, Drink Me (2007) et The High End of Low (2009).

En s’appuyant sur un rock-metal assez cru et quelque peu glam (Children of Cain, surtout), mais viscéral, façon presque punk, Manson et ses collègues ont remis le train sur les rails. Le premier extrait, No Reflection, en était un bon exemple mais l’album regorge de moments convaincants et les titres à éviter se font plutôt rares.

Les sonorités industrielles des belles années reviennent en petite dose sur quelques titres. Ailleurs, c’est une approche plus « lousse », presque grunge, qui fait de Lay Down Your Goddamn Arms une pièce intéressante sans réinventer la roue.

Évidemment, les textes sont sombres, sadiques (Pistol Whipped, en particulier) et pervers, mais contribuent au tout plutôt que de tenter la provocation pour la provocation.

Fidèle à son habitude, le groupe excelle en matière de reprises et s’en permet une de taille ici (qui ne figure pas à la liste de chansons inscrites, comme un titre caché pas vraiment caché): You’re So Vain, classique de Carly Simon, à laquelle participe Johnny Depp! Évidemment, la version Manson est glauque à souhait et ajoute un caractère lugubre savoureux.

Côté pochette, toutefois, on repassera: un « digipack » cartonné de 3 panneaux, sans paroles, sans infos et sans trop de photos, c’est pas très 2012. Téléchargez allègrement. Vous ne manquerez rien.

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