July Talk

Critique album | July Talk – July Talk

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On les dirait tout droit sortis du film Cry Baby. Le genre de couple que l’on verrait danser et boire au spectacle d’un groupe psychobilly. Lui avec ses airs de rustre; elle avec son regard goguenard.

Peter Dreimanis et Leah Fay, de Toronto, sont les leaders de la formation July Talk. Qui sont les autres membres du groupe? Peu importe, apparemment, car toute la promo est construite autour du duo. De même pour la pochette de leur premier album, où l’on voit le nom July Talk inscrit à la main de deux plumes différentes, séparées par une mince ligne verticale. Probablement l’écriture de Peter et Leah.

Alors, que trouve-t-on sur cet album? De courtes chansons (qui totalisent environ 30 minutes), généralement d’un rock de base (guitare, basse, batterie) mais flirtant par moments avec des synthés qui ne sont pas sans rappeler Metric (et même Tears for Fears, sur la pièce The Come Down Champion).

La dynamique garçon/fille établie au chant par Peter et Leah peut également faire penser à celle de Stars. Ceci dit, Peter Dreimanis a un ton de voix bien distinct, près du grognement à la Tom Waits, ce qui offre un heureux contraste avec le chant délicat et candide de Leah Fay.

La section rythmique est très dynamique, notamment sur Guns & Ammunition et Someone. La guitare de Peter Dreimanis est bien dosée et l’ensemble, avec les chœurs, claviers et autres, vous fera taper du pied.

On accorderait une note un peu plus haute à l’album si celui-ci était un brin plus long, et les chansons plus étoffées. On a parfois l’impression que celles-ci sont interrompues trop précipitamment, gâchant un peu notre plaisir.

Mais du plaisir, il y en a quand même beaucoup à avoir à l’écoute de July Talk. Et si vous le pouvez, allez les voir sur scène. Si l’on se fie à ce que nous avons vu au Bluesfest d’Ottawa cet été, July Talk est une force à ne pas négliger et qui fera certainement sa marque dans le paysage musical canadien.

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