Critique album | Jarvis Church – The Soul Station Vol. 1 : The Songs of Sam Cooke A Tribute

Jarvis Church - The Soul Station Vol. 1 : The Songs of Sam Cooke A Tribute Jarvis Church The Soul Station Vol. 1 : The Songs of Sam Cooke A Tribute

L’ancien membre du groupe Philosopher Kings, Jarvis Church, rend hommage au tenancier de la soul, Sam Cooke, dans son opus The Soul Station Vol. 1 : The Songs of Sam Cooke – A Tribute, en magasin depuis le 22 janvier.

Jarvis Church revêt son costume de crooner et décide de s’entourer de musiciens canadiens de renom tels que Michael Kaeshammer au piano, Marc Rogers à la basse, Davide DiRenzo à la batterie, Justin Abedin à la guitare, ainsi que Wade O. Brown et Chris Rouse pour les choeurs.

L’album débute avec l’un des plus grands succès de Sam Cooke, A Change is Gonna Come. Premier bémol. La chanson est plutôt bien interprétée mais elle ne vaut pas l’original. La voix lisse de Jarvis Church ne peut que faire plus apprécier la voix suave, sensuelle, poignante de Sam Cooke. Le chanteur Seal l’avait d’ailleurs mieux reprise quelques années auparavant, en 2008.

L’artiste reprend d’autres succès tels que Steal Away, Bring It On Home, Cupid, Wonderful World, Good Times, Christmas Means Love et Having A Party. Des reprises qui font de bonnes balades, naturellement. Il manque seulement cette authenticité, ces petites imperfections et ce style des chanteurs afro-américains des années 60 tels que Sam Cooke, entre autres, mais aussi Otis Redding, Al Green, Ray Charles, etc.

Mention spéciale, tout de même, au fait que l’opus ait été enregistré en seulement deux jours. L’album permet d’ailleurs de ressentir cette franche camaraderie qu’il devait y avoir entre les musiciens et Jarvis Church, une énergie qui dégage une vague de bonne humeur et d’enthousiasme. De plus, le chanteur ajoute deux chansons originales : Do It Better et She Keeps Me Up All Night.

Jarvis Church a eu l’intelligence de rendre hommage à l’un des pères de la soul, et de le faire à sa manière. Certes, la voix de Church est trop coutumière pour rappeler l’intensité de Sam Cooke, et l’opus n’incite pas à se pavaner près d’un juke-box comme à l’époque, mais il ne dénature pas non plus les chansons originales. L’album reste un bel hommage.

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