Critique album: Islands – A Sleep & A Forgetting

Il s’agit du quatrième album studio pour le collectif originaire de Montréal, maintenant basé à Los Angeles, Islands. L’écriture de A Sleep & A Forgetting ayant débuté le jour de la St-Valentin il y a de cela un an, il était tout indiqué pour Nick Thorburn de lancer le produit final le même jour l’année suivante! Pour ce nouvel effort, le groupe nous sert une ambiance beaucoup plus lente et posée qu’à l’habitude.

Islands nous propose un album plus calme que ses précédents opus sans toutefois tomber dans la morosité, se dégageant de la voix du chanteur Nicholas Thorburn un certain positivisme. Il plane d’ailleurs sur l’ensemble des pièces une espèce de sérénité. Le titre de l’album, A Sleep & A Forgetting reflète bien l’ambiance générale. On a cette vague impression de flotter dans un rêve.

Oh Maria, la ballade dépouillée de l’album, est sans artifice, mais ne manque pas de profondeur et d’émotions pour autant. Le genre de pièce à laquelle on s’attarde pour en saisir tout le sens. Dans la même veine, Same Thing clôt l’album de manière efficace, sans pour autant donner dans le pompeux.

Certaines chansons plus rythmées réussissent tout de même à se tailler une place à travers toutes ces pièces au rythme flegmatique. C’est le cas entre autres de Hallways, une pièce très accrocheuse marquée par un solo de piano et des percussions très rythmées. Can’t Feel My Face a de son côté un son plus rock’n’roll que le reste de l’album. On pourrait même facilement s’imaginer The Black Keys interpréter une telle chanson…

Rythmes rétro

L’intéressante Never Go Solo possède des sonorités rappelant le groupe The Hush Sound (dont on n’entend plus vraiment parler d’ailleurs) notamment par ses rythmes de piano et de percussions saccadés et un peu « vintage ».

Avec des chansons aux rythmes plus lascifs comme No Crying, This Is Not A Song ou In A Dream (It Seemed Real), l’album possède une atmosphère musicalement tout indiquée pour la St-Valentin. Pour les textes, peut-être moins, étant donné qu’ils sont issus d’une rupture amoureuse… Somme toute, Islands nous propose un son pop, rétro sur les bords, parfois nostalgique, mais jamais mélancolique.