Critique album | Alela Diane – About Farewell

Inspiré d’une rupture amoureuse, About Farewell, le quatrième album d’Alela Diane est un retour aux sources pour la chanteuse californienne. Un disque de folk bucolique et émouvant, des mélodies délicates et féminines.

Remerciée par le label Rough Trade, Alela Diane a autoproduit son plus récent album sur son propre label, Rusted Blue Record. Son dernier opus paru en 2011 avait été composé et joué avec un groupe marquant ainsi un important virage artistique. The Wild Divine, ne connu pas le succès escompté. Par les accords de guitare plutôt simples et les textes personnels, About Farewell s’apparente davantage à The Pirate’s Gospel paru en 2008. Une expérience musicale davantage connexe à ses débuts.

Le dernier disque de la folkeuse californienne navigue avec élégance. Dépouillée et intime, elle témoigne de sa rupture avec son amour de jeunesse, celui qui était devenu son mari et guitariste de son groupe. Les dix chansons sont l’expression de la douleur intérieure de cette perte. Elle explore un imaginaire poétique avec finesse, celui d’un cœur qui se serre, qui bascule.

L’album s’ouvre avec Colorado Blue qui traite de son premier amour, il y a plus de dix ans tandis qu’elle se remémore sa demande en mariage avec Hazel Street. Nous retrouvons la chanteuse dans ce qu’elle est de plus authentique, toujours plus transparente. Un naturel désarmant.

La musicalité est à la fois d’une sobriété intime tout en étant d’une grande force. Les arrangements y sont pour quelque chose. Les cordes, piano, guitare, flûte, s’harmonisent parfaitement avec la voix confidentielle et habitée de la jeune trentenaire. Un juste écho avec les textes empreints d’ombre et de lumière. L’artiste use d’un équilibre idéal entre les sons et les mots.

Alela Diane livre avec pureté et vérité une parcelle de sa vie. Un cadeau précieux pour ses fans qui seront comblés de la retrouver, de la consoler.